Nouveauté [Podcast] Se lancer en franchise avec Aviva
Se lancer en franchise

Taux d’intérêt, Législatives, loi Climat… Comment se porte le marché de l’immobilier en 2024 ?

La hausse des taux d’intérêt a fortement impacté le marché de l’immobilier en 2023. Cependant, les Français ont envie de réactiver leurs projets depuis ce début d’année, malgré les obstacles que peuvent représenter la rénovation énergétique des logements classés F ou G au DPE, ou encore les élections législatives qui bouleversent les certitudes sur les réformes à venir. Focus sur un marché particulièrement sensible aux fluctuations politiques et économiques, avec Yann Jéhanno, président de Laforêt.

Alors que près de 50 % des Français étaient prêts à se projeter dans l’immobilier entre 2019 et 2022, seulement 18 % d’entre eux ont acheté ou comptent acheter un bien immobilier en 2024, selon le baromètre réalisé par OpinionWay pour Laforêt. « On est en reconstruction de la confiance des Français sur ce sujet, témoigne Yann Jéhanno, président de Laforêt. Ils voient que l’inflation progresse moins rapidement, que le prix de l’immobilier et les taux de crédits reculent. Sur un an, nous avons eu + 3 % d’acquéreurs, la confiance est revenue doucement. »

On observe, en effet, une reprise de l’activité depuis le début de l’année 2024, notamment grâce à la baisse des taux d’intérêt (passés de 4,24 % à 3,99 % entre décembre 2023 et février 2024), ainsi qu’à la baisse des prix amorcée l’an dernier, selon le bilan trimestriel de Laforêt sur les tendances dans l’immobilier.

« Les feux ne sont plus au rouge, les Français ont envie de réactiver des projets qu’ils avaient mis en pause en 2023. Il faut aussi que les acquéreurs comprennent que les vendeurs ne vont pas à eux seuls gommer la hausse des taux d’intérêt. Ils vont peut-être devoir renoncer à une certaine surface, ou reculer d’une gare, accepter des travaux. Faire une partie du chemin côté acquéreurs comme ça a été le cas du côté des vendeurs », explique M. Jéhanno.

Pour ce qui est des professionnels, comme les commerçants, qui cherchent à s’établir, le contexte économique peut leur offrir de nombreuses opportunités de rachat. « Aujourd’hui, il y a beaucoup d’opportunités sur le marché, car beaucoup de secteurs qui étaient impénétrables sont impactés économiquement. Lorsqu’on souhaitait s’implanter dans une rue ou un quartier en particulier, on ne pouvait pas le faire tant qu’il n’y avait rien de disponible. »

« 20% de nos clients attendent le résultat des législatives pour se positionner »

Les incertitudes liées aux élections législatives impactent déjà le marché, notamment la clientèle internationale et frontalière. « Dans l’Est de la France, nous avons des clients allemands et suisses qui ont mis en pause les projets immobiliers qu’ils avaient, en attendant de voir ce qui allait se passer en termes de fiscalité. » Il en va de même pour les Français qui ont déjà entamé des démarches.

« Il y a deux catégories de profils : ceux qui sont déjà engagés et qui veulent accélérer le projet, signer rapidement, et ceux qui ne sont pas suffisamment engagés et qui hésitent, observe le président de Laforêt. 20 % de nos clients nous ont dit qu’ils voulaient attendre le résultat des législatives avant de se positionner. »

Rénovation énergétique : un calendrier intenable ?

La loi climat et résilience du 22 août 2021 impose aux logements dont le DPE est classé G d’effectuer une rénovation énergétique avant le 1er janvier 2025, sous peine d’être interdits à la location. « On parle d’environ 600 000 logements, alors que beaucoup ont déjà du mal à se loger, explique Yann Jéhanno, président de Laforêt. D’autant plus que pour bénéficier des aides de l’Etat, il faut faire appel à des artisans labellisés RGE, et il n’y en a pas assez. C’est aussi très compliqué pour les Français de savoir à quelles aides ils ont le droit. Puis, le reste à charge est souvent de 40 à 70 %, il faut compter en moyenne entre 16 000 et 30 000 euros (…) Il faut faire cette transition, mais le calendrier n’est pas réaliste », conclut-il.

Se lancer dans l’immobilier, notamment à travers une agence en franchise, peut paraître difficile au vu du contexte. En effet, 1 120 d’entre elles (sur 26 400 entreprises avec le code activité agences immobilières en 2022 et 5 945 entreprises avec le code activité administrateurs de biens) ont mis fin à leur activité ces douze derniers mois selon le cabinet d’études Altares. Cela représente 1 agence immobilière sur 24, soit une hausse de 112 % en un an, selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). 

Mais pour M. Jéhanno, ce n’est jamais vraiment un mauvais moment, car même en période de crise, « il ne se passe pas rien. L’immobilier reste un besoin crucial, il faut se loger, avoir une adresse, etc. Et puis, l’investissement pour lancer une agence est moindre que dans d’autres secteurs, comme le retail ».

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)