L’entrepreneuriat suscite de plus en plus d’intérêt avec 34 % des Français souhaitant créer leur entreprise. Parmi eux, les jeunes se montrent particulièrement enthousiastes avec 62 % des moins de 35 ans ayant l’envie d’entreprendre. En ces temps d’incertitude économique, le modèle de la franchise rassure les futurs entrepreneurs qui peuvent s’appuyer sur un accompagnement et des moyens pour développer leur activité.
Les franchisés s’installent relativement jeunes et ouvrent leur premier point de vente à l’âge de 35 ans en moyenne. Leur niveau d’études est assez bien réparti : 36 % ont un CAP, BEP, Bac pro ou Bac ; 40 % un bac +2/3 et 24 % un bac +4 ou au-delà. Mais peut-on encore devenir chef d’entreprise et créer sa boîte alors que l’on n’a pas beaucoup de moyens financiers ? Oui, si l’on en croit les chiffres de 2022 de la 19e enquête annuelle de la franchise Banque Populaire /Fédération Française de la Franchise.
Bien choisir son secteur d’activité
Le coût total de la création d’entreprise en franchise – y compris le droit d’entrée, la formation initiale, le droit au bail, les travaux d’aménagement – se monte à moins de 50 000 euros pour 30 % et à moins de 100 000 euros pour 52 % des créateurs. Si l’on considère que l’apport demandé par le franchiseur et les banques est de l’ordre de 30 % en moyenne, cela entraîne un apport personnel de l’ordre de 15 000 euros pour un tiers des nouveaux entrepreneurs.
Alors, oui, on peut envisager l’entrepreneuriat en franchise sans avoir beaucoup de moyens au départ, mais bien évidemment il faudra cibler un secteur d’activité et une enseigne en conséquence. Oubliez donc les grandes enseignes de restauration, de boulangerie, d’ameublement mais de nombreux secteurs vous resteront accessibles.
Une autre option : se tourner vers de plus jeunes enseignes avec moins de notoriété qui auront des droits d’entrées moins importants mais qui vous permettront de bénéficier d’un concept qui a fait ses preuves et d’un accompagnement sécuritaire pour démarrer cette nouvelle activité.
Bien évidemment, il conviendra d’être très attentif si l’on s’engage avec de jeunes enseignes, de vérifier la pertinence du concept et la rentabilité du modèle. Avoir l’accompagnement d’un banquier maîtrisant bien le secteur de la franchise sera un plus dans votre projet de création d’entreprise. Si jamais il vous manque un peu d’apport, pensez à vous adresser à des associations ou réseaux spécialisés tels qu’Initiative France, France Active, ADIE, Réseau entreprendre… Ils vous accompagneront avec des financements bonifiés bien que limités en montants mais qui seront considérés comme de l’apport dans votre plan de financement.
Pour le reste, le recours au banquier sera indispensable via un financement en prêt classique ou en crédit-bail et, là encore, rapprochez-vous d’établissements bancaires qui mettent en place des financements spécifiques pour la création en franchise.
Malgré l’incertitude actuelle, la franchise maintient le cap et démontre sa capacité à résister et à offrir des perspectives de réussite durables pour tous. Il s’agit aussi d’un modèle qui fédère : 91 % des franchisés recommanderaient le modèle à un futur entrepreneur. C’est enfin un modèle qui permet à chacun – diplômés ou moins diplômés, quels que soient l’âge, l’envie de s’implanter dans une petite ville ou dans une grande agglomération, avec un apport important ou plus limité – de se lancer dans la belle aventure de l’entrepreneuriat.
* Source 19e enquête annuelle de la franchise Banque Populaire / FFF.