Nouveauté [Podcast] Se lancer en franchise avec Aviva
Se lancer en franchise

Ouvrir une franchise en Île-de-France, une bonne idée ? Oui, mais pas n’importe où !

Saturée, la région Île-de-France ? Pas partout, d’avis d’experts. Si Paris apparaît en effet comme une zone complexe et onéreuse, de belles opportunités sont à prévoir du côté de la Grande Couronne, terrain de prédilection du futur Grand Paris. Et tous les secteurs ont leur chance, qu’il s’agisse de commerces de proximité ou de larges structures de loisirs.

En période post-Covid, il a beaucoup été question de l’exode des Parisiens vers d’autres territoires, plus verts et plus calmes. Pourtant, d’un point de vue économique, l’Île-de-France est une région qui attire encore. Pourquoi ? Car si la capitale et ses alentours perdent, chaque année, un peu plus d’habitants, statistiques de l’Insee à l’appui, les travailleurs, eux, plébiscitent toujours cet environnement. Pour mieux comprendre ce phénomène, il faut se tourner vers les « navetteurs », ces actifs qui travaillent en Île-de-France, mais font l’aller-retour quotidiennement vers la Normandie, le Loir-et-Cher, l’Eure, etc. Par exemple, selon l’Insee, la zone limitrophe du Centre-Val de Loire à l’Île-de-France compte 156 communes pour un total de 370 000 habitants, où au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle de la capitale. Cette dernière jouit donc d’un réel dynamisme… mais s’y installer ne constitue pas pour autant un gage de réussite pour tout nouveau franchisé. Si elle conserve une aura séduisante et des promesses d’activité florissante grâce aussi au tourisme, la réalité économique qui se cache derrière une implantation parisienne en décourage plus d’un.

Paris devient inaccessible

« Ce territoire est très paradoxal, commente Nicolas Louis-Amédée, directeur du développement de Territoires et Marketing. En termes de volume de commerces et d’habitants, on peut envisager de futures ouvertures… Mais pas sur Paris intra-muros qui bouge peu. Le commerce s’y fait plutôt en indépendant. Les ouvertures se concentreront notamment en deuxième couronne où il y a encore du foncier disponible. Toutefois, en intentions d’ouvertures, selon nos dernières estimations, l’Île-de-France était classée 12e sur13 régions. Et elle ne fait que dégringoler d’année en année. » En cause ? Une qualité de vie perfectible et des prix d’installation prohibitifs. En effet, quand on évoque ­l’Île-de-France, difficile de mettre dans le même lot Paris intra-muros et une ville moyenne de sa banlieue… « Si on compare, par exemple, le Sud de l’Essonne et le Nord du Loiret, c’est quasiment la même zone, assure Laurent Delafontaine, fondateur du cabinet Axe Réseaux. Ou encore, une ville comme Versailles équivaut à une ville de province comme Blois ou Troyes. On y retrouve la figure géographique de la franchise en France. En revanche, Paris devient très inaccessible, notamment à cause des loyers. » Ainsi, les nouveaux franchisés préféreront se détourner de la capitale. D’autant que les « navetteurs » mentionnés précédemment se rendent aussi volontiers dans d’autres zones d’activité, telles Saclay, Étampes (Essonne), Versailles et ­Rambouillet (Yvelines). Désormais, les vraies aubaines sont à chercher du côté des villes du Grand Paris.

Cap sur les commerces de proximité

Ce projet, largement défendu par les personnalités politiques locales, consiste à définir une métropole parisienne qui englobera plusieurs centaines de villes de la petite couronne et quelques-unes de la Grande Couronne. Le tout à grand renfort d’infrastructures telles que les réseaux ferrés et de nouvelles zones d’habitation. « Il faut anticiper ce que le Grand Paris, avec ses futures gares et ses futurs logements, apportera en termes d’opportunités. Ce sont des villes qui se redessineront complètement, avec à la fois une population de salariés, mais aussi d’étudiants. Le Grand Paris profitera aux projets mixtes et aux pieds d’immeubles. On sera davantage sur une approche ‘centre-ville’ que zone commerciale », développe Nicolas ­Louis-Amédée. Ces espaces, actuellement en mutation ou en construction, feront, dans un premier temps, la part belle aux commerces de proximité. « Le projet de réaménagement autour de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne attirera forcément un pôle commercial avec du snacking, de la boulangerie, mais aussi, pourquoi pas, du pressing… « , illustre Laurent Delafontaine. Par un effet boule de neige, cela pourra alors entraîner la nécessité de répondre à des besoins plus spécifiques, profitable au secteur de la beauté, par exemple, ou à celui du sport, sur de petits formats d’implantation. Oubliées donc les villes poussiéreuses de banlieue, ce seront de véritables quartiers de vie qui émergeront. Les commerces y joueront un rôle économique et social de premier plan.

Quant aux zones commerciales, pour ­Nicolas Louis-Amédée, elles souffrent de leur trop forte concurrence. « Elles s’essoufflent, estime-t-il. Cependant, elles peuvent tout à fait ressortir de terre avec un positionnement complètement différent car de nouvelles enseignes, plus low cost par exemple, s’y installeront. » À moins de miser sur des concepts novateurs, comme ceux des loisirs familiaux. « En Île-de-France, plus on s’éloigne, plus on est très tourné ‘famille’. Aussi, sur les pôles loisirs, il peut il y avoir des opportunités type escape games, mini-parcs pour enfants, salles d’escalade ou de foot en salle, etc. Le genre d’espaces de loisirs qui commencent à émerger un peu partout », mentionne Nicolas Louis-Amédée.*

Une région connectée

Dans ce panorama, quelle place accorder à la Petite Couronne ? « Le potentiel reste important, répond Laurent Delafontaine. Cet espace de la petite couronne concentre, comme Paris, un certain nombre d’enseignes. Mais elles sont directement liées à des centres commerciaux. » Selon lui, le secteur de la restauration tire son épingle du jeu : « Les restaurants situés dans ces centres commerciaux font partie des plus gros potentiels et des plus gros chiffres d’affaires de France. » En revanche, en centre-ville, l’offre arrive, elle aussi, à saturation. Les opportunités de franchise reposent soit sur de la reprise soit sur des secteurs peu compétitifs. « Les créations pures se font surtout dans la restauration rapide, mentionne à nouveau Laurent ­Delafontaine. Des enseignes comme O’Tacos ou GLaDalle (qui se positionne sur le burger halal) se développent beaucoup en Petite Couronne. » D’autant plus que le secteur de la restauration en Île-de-France bénéficie du large déploiement de plateformes type Uber Eats ou Deliveroo. De même que les services de livraison d’Amazon profitent aux commerces alimentaires. Ces agrégateurs contribuent à renforcer le marché phygital : en Petite Couronne, comme à Paris, il est tout à fait aisé d’ouvrir un point de vente physique et d’en décliner l’activité en ligne. « À condition aussi de faire très attention aux zones géographiques, car un franchisé peut avoir un territoire exclusif qui ne correspondra pas aux zones de livraison », met en garde Laurent Delafontaine. La pandémie a vu se renforcer de nouvelles habitudes de consommation, auxquelles Paris et sa proche banlieue sont à même de répondre, démontrant par la même occasion, l’agilité du commerce local.

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