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Naturalia : « La franchise performe mieux que le réseau intégré »

Deuxième acteur sur le marché du bio spécialisé, après Biocoop, Naturalia dispose d'un parc de 228 magasins en France. Parmi eux, la franchise représente 30 % du réseau, soit 67 magasins, dont 9 en location-gérance. Dans un contexte de reprise pour le marché du bio, Ashvin Mungur, directeur du réseau de franchise Naturalia, détaille les performances de l’enseigne et partage ses ambitions pour 2025.

Comment se portent le marché du bio en général et Naturalia en particulier ?

Le marché redémarre. Tous les acteurs du bio sont unanimes : cette année 2024 a été bien meilleure que les précédentes. Le point positif, c’est qu’au-delà du trafic très important en magasin, les volumes suivent. C’est un signal ultra positif qui nous permet d’être optimistes pour 2025. Chez Naturalia, nous suivons fortement la tendance du marché. Sur la franchise, nous enregistrons une croissance de plus de 6 % par rapport à l’année dernière. Nous surperformons aussi sur le marché de la location-gérance. Alors que la plupart des acteurs parlent de +6 % ou +7 %, nous sommes à une croissance moyenne de plus de 16 %. Tous les voyants sont au vert. Les locations-gérances sont au-delà des performances du marché et de Naturalia. Cela tient à la proximité et au service qu’elles peuvent apporter. Et la franchise aussi, au global, performe mieux que le réseau intégré, qui, pour le coup, affiche quand même une très belle croissance : le réseau intégré fait +5 %, ce qui n’est pas neutre. Nous avons donc deux réseaux complémentaires qui se tirent vers le haut.

Comment expliquez-vous ce redémarrage du marché et vos surperformances, notamment en location-gérance ?

Il faut être lucide : il y a eu beaucoup de fermetures de magasins à travers la France. Tout le monde ouvrait un peu à tort et à travers. Aujourd’hui, le marché s’est assaini, ce qui a redonné du souffle au secteur. De notre côté, nous avons beaucoup travaillé sur notre nouveau concept La Ferme. Ses performances sont quasiment égales à celles des locataires-gérants. Les clients se retrouvent davantage dans nos magasins avec ce concept, qui a aussi renforcé l’accessibilité des prix. Nous avons des prix bloqués et, chaque mois, plus de 350 produits en promotion. Tout cela contribue à notre redémarrage fort.

La location-gérance et la franchise sont-elles des modèles que vous souhaitez développer davantage ?

Oui, complètement. Nous travaillons déjà sur des ouvertures de magasins pour l’année 2025. Nous ne souhaitons pas nous précipiter. L’année prochaine, nous prévoyons d’ouvrir des magasins selon les opportunités sur nos zones fortes, c’est-à-dire les grandes villes et les grands axes, là où Naturalia est déjà leader. Nous allons aussi continuer les bascules en location-gérance. C’est un modèle qui permet aux entrepreneurs, même sans capital initial, de se lancer. Il présente de nombreux avantages.

Nous avons pas mal de candidats à rencontrer, chaque semaine, pour la franchise et la location-gérance. Certains sont déjà en formation chez nous parce que nous les testons avant qu’ils puissent se lancer. Donc c’est plutôt très positif. Je pense que l’année 2025 sera une très belle année.

Quelles sont vos ambitions pour 2025 ?

Sur les ouvertures, nous ne fixons pas de limite. Actuellement, je travaille sur l’ouverture de 5 ou 6 sites, mais je prends le temps de m’assurer que les projets sont viables. Le secteur est assaini et favorable à l’implantation de nouveaux magasins bio. Aujourd’hui, le leitmotiv, c’est de faire durablement. Et sur la location-gérance, entre 5 et 10 magasins seront basculés l’année prochaine. J’ai déjà une petite liste d’attente.

En ce qui concerne l’implantation, l’histoire de Naturalia est liée à la proximité. Nous voulons nous recentrer sur nos zones fortes, comme l’Île-de-France, mais aussi dans les grandes villes où Naturalia est déjà bien implantée, comme Marseille, Nice ou Bordeaux. Nous privilégions les villes où nous sommes déjà présents, car nous pouvons nous appuyer sur notre réseau existant pour garantir le succès de nouvelles implantations. Cela simplifie également la logistique et renforce la notoriété locale.

Comment Naturalia reste-t-elle compétitive face aux grandes marques du bio ?

D’abord, il y a le concept La Ferme, conçu pour la franchise. Le coût de ce concept a été revu à la baisse, avec moins de mobilier, un assortiment optimisé et une PLV qui rend l’expérience en magasin plus ludique. Nous voulons aussi nous adresser aux néophytes et ne pas nous priver d’un type de clientèle. Ce concept fonctionne très bien, et plusieurs franchisés prévoient de rénover leurs magasins pour l’adopter. Dans nos succursales, 18 à 20 magasins passeront à ce concept d’ici 2025.

Nous travaillons aussi sur notre MDD (marque de distributeur, ndlr), qui est très bien perçue. Avec des prix bloqués sur plus de 170 produits du quotidien, comme le lait, les œufs ou le beurre. Enfin, notre programme de fidélité en deux volets est un atout : un programme gratuit avec des remises liées aux points cumulés, et l’abonnement Fid+ à 4,90 euros, qui offre 10 % de réduction permanente.

Comment voyez-vous l’évolution du marché bio en France ?

Je le vois positivement. Nous restons attentifs à tout ce qui peut se passer, mais nous n’avons pas eu besoin de faire beaucoup de communication sur l’origine des produits, car nous sommes déjà très bien positionnés sur ces aspects. Par exemple, 95 % de nos fruits et légumes sont d’origine française.

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