Le secteur du jouet a été affecté par la baisse du pouvoir d’achat, en particulier chez les jeunes parents. Au cours des neuf premiers mois de l’année, ce marché a en effet connu une baisse de 4,5 % en valeur, suivant une tendance similaire à celle d’autres catégories de biens culturels. Cette réduction des ventes s’observe également en Allemagne, avec une baisse de 4,6 %, et au Royaume-Uni, où la diminution atteint 3,7 %. “Après l’accélération post-Covid, le marché est en repli, mais le circuit spécialiste se maintient et progresse légèrement en parts de marché, indique Philippe Gueydon, coprésident de la FCJPE indique. Les consommateurs renouvellent leur confiance dans nos magasins, où ils savent trouver une offre de qualité. Même si la fréquentation est en baisse depuis la rentrée, du fait d’une météo estivale exceptionnelle, le taux de transformation est en hausse.”
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Quels sont les segments qui tirent leur épingle du jeu ? Les ventes de jouets sous licence continuent de gagner des parts de marché, grâce à des films et des jeux vidéo à succès, au sport et aux mangas. Les ventes de Pokémon ont notamment explosé en septembre avec le lancement de nouveaux packs. Les analystes restent confiants quant à la résilience du marché. Au cours des dix dernières années, le secteur a connu une croissance moyenne de 1,7 % par an. « Dans un contexte économique difficile, les consommateurs ont naturellement fait des arbitrages sur leurs dépenses, précise Florent Leroux, Président de la FJP. Néanmoins, Noël reste un moment unique pour faire plaisir aux enfants et nous sommes convaincus que les familles privilégieront les jeux et jouets pour leurs cadeaux de fin d’année, comme cela a toujours été le cas.” L’enjeu est de taille, le dernier trimestre étant crucial pour l’industrie du jouet. Il représente, à lui seul, 53 % des ventes annuelles, avec Noël comme point culminant.