Menée en août dernier auprès de 752 foyers avec enfants et de 250 jeunes adultes, l’enquête met en lumière des évolutions significatives dans les comportements d’achat, tout en soulignant l’importance persistante du jouet dans les traditions familiales.
La grande distribution de jouets conserve une place privilégiée dans le cœur des parents, avec une majorité qui se tourne vers les magasins physiques. 51% des répondants affirment qu’ils achèteront directement en point de vente spécialisé, contre 43% en 2023. Un signe que le lien humain et l’expérience en magasin continuent de séduire, malgré la digitalisation croissante. En parallèle, 25% des parents privilégieront les achats en ligne, une augmentation par rapport à 2023 (18%).
Un budget en légère hausse
Le budget alloué aux enfants s’annonce également légèrement à la hausse, avec une moyenne de 132 euros par enfant. Parmi eux, 7% des parents envisagent de dépenser plus que l’année précédente. Par ailleurs, 90% des parents d’enfants de 1 à 14 ans, et 80% des parents d’adolescents entre 15 et 18 ans, achèteront au moins un jouet pour Noël, témoignant de la continuité de cette tradition au sein des foyers français.
La montée en puissance de la seconde main
Une des tendances marquantes de cette année est la démocratisation de l’achat de jouets d’occasion. 60% des parents déclarent qu’ils sont prêts à acheter des jouets de seconde main pour Noël. Cette pratique s’installe durablement dans les habitudes de consommation, favorisée par des plateformes en ligne et par l’intérêt croissant pour des modes d’achat plus responsables. Chez les jeunes adultes, 56% ont déjà acheté des jeux d’occasion, tandis que 53% des parents et 40% des jeunes adultes ont déjà revendu des jouets.
Le jouet d’occasion et l’écologie
L’essor du marché de l’occasion trouve également un écho dans les enseignes physiques : 25% des parents déclarent acheter une partie de leurs jouets d’occasion en magasin, contre seulement 14% en 2023. Cette tendance reflète un changement profond dans les mentalités, associant la seconde main à une démarche éco responsable et économique.
Autre phénomène en pleine expansion : la réparation de jouets. L’étude montre que 75% des parents se disent favorables à l’idée d’un service d’auto-réparation en magasin, avec l’assistance de professionnels. King Jouet, en phase avec cette demande, a d’ailleurs lancé un service en test dans 40 magasins pour permettre aux consommateurs de réparer leurs jouets endommagés.
Toutefois, il reste du chemin à parcourir pour éduquer les consommateurs sur la disponibilité des pièces détachées : seuls 33% des répondants sont au courant de leur existence, et seulement 25% savent qu’elles sont disponibles dans les magasins de jouets. En dépit de cette méconnaissance, 90% des parents se déclarent prêts à essayer de réparer eux-mêmes un jouet abîmé.
Le phénomène des “kidults”
Le terme « kidult » désigne un adulte qui conserve des goûts et des intérêts typiquement associés à l’enfance, comme les jeux, les jouets ou la culture populaire, combinant ainsi les notions de « kid » (enfant) et « adult » (adulte). En effet, les jouets ne sont plus exclusivement réservés aux enfants. Près de 60% des parents et des jeunes adultes se disent prêts à offrir un jouet à un adulte, notamment des jeux de société, un type de cadeau plébiscité par 75% des répondants. Cette tendance, en plein essor, montre que le jeu, sous toutes ses formes, trouve désormais sa place dans les cercles d’adultes.