Quel bilan tirez-vous de la première année après le rachat de La Grande Récré par JouéClub ?
Francis Ceron. Nous sommes sur une tendance qui est équivalente à la reprise de l’année dernière. Nous reprenons des clients et cela est constant : environ + 10 % en termes de fréquentation en magasin. La progression a été rapide, et s’est maintenue sur le premier semestre 2024. Donc, c’est très positif. Le premier objectif pour nous, ce que j’appellerais la première phase, c’était de réussir cette reprise. Nous avons tout remis en ordre de marche, que ce soient les ressources humaines, les actifs et la marchandise. La deuxième phase, c’était de passer le relais à nos adhérents JouéClub en leur cédant des magasins La Grande Récré qui conserveront, bien sûr, l’enseigne initiale. Huit le seront sur cette fin d’année.
Vous avez lancé une nouvelle identité de marque pour La Grande Récré en septembre dernier, en quoi consiste concrètement ce renouveau ?
F.C. Nous avons non seulement souhaité conserver la marque, pour avoir deux marques fortes françaises, mais nous avons aussi voulu la faire renaître et la développer. Concrètement, il s’agit de la troisième phase de notre plan de transformation. Il y a une nouvelle charte graphique, plus moderne que l’ancienne, ainsi qu’un parcours client renouvelé dans les points de vente autour de différentes gammes : une grande librairie, davantage de place pour la culture, les licences de marques et les loisirs créatifs, une circulation plus espacée, un cadre très lumineux, des couleurs différentes… Nous proposons à nos clients une expérience inédite. Nous ouvrons ainsi une nouvelle génération de magasins : le premier a été inauguré fin octobre, à Limoges. Deux autres suivront à Saint-Martin et à La Palmeraie, en Côte d’Ivoire. Les premiers retours sont très enthousiastes, nous sommes ravis ! Surtout qu’à Limoges, nous revenons dans un emplacement de premier choix, au sein du centre commercial Family Village, après avoir fermé il y a quelques années ailleurs dans la ville.
Qu’est-ce qui différencie La Grande Récré et JouéClub ? Y a-t-il des synergies ?
F.C. Ce sont deux marques vraiment très complémentaires, avec peu de clients en commun. La sélection d’offres est différente, les politiques commerciales et marketing aussi. Alors que JouéClub est un concept très spécialisé, nous donnons plus de place à la culture et aux loisirs créatifs dans nos magasins La Grande Récré, ainsi qu’aux grandes marques leaders comme Lego ou encore Disney. Chaque enseigne a son pôle de marques, et ses orientations : JouéClub mise ainsi sur le marché de l’occasion avec son Troc O’Joué qui revient en cette fin d’année. Mais il y a aussi des synergies entre les deux enseignes : logistiques et informatiques, ainsi qu’aux achats.
Quels sont vos enjeux majeurs et vos ambitions pour 2025, notamment en termes d’ouvertures ?
F.C. Le développement des ventes en ligne est un enjeu majeur pour nous. Actuellement, le e-commerce ne représente que 3 % de notre chiffre d’affaires. Nous avons rapatrié la logistique dans notre entrepôt de Bordeaux. Nous avons comme cela une homogénéisation des flux et nous continuons à élargir l’offre qui était insuffisante jusqu’alors. Au niveau du groupe, nous misons sur dix ouvertures de magasins en 2025, pour les deux enseignes. Nous avons des villes en tête, mais je ne peux pas encore les dévoiler ! Nous souhaitons conserver notre flux de fréquentation, apporter à nos clients un service optimum et maintenir notre relation avec eux.
Qu’avez-vous mis en place afin de les fidéliser ?
F.C. Nous avions déjà un programme de fidélité : nous le renforçons, avec des opérations spéciales, des offres commerciales dédiées, des soirées, des privilèges, des jeux-concours, etc. Nous avons 3,5 millions de clients privilégiés et souhaitons désormais communiquer avec eux toute l’année, pas seulement à Noël ! L’objectif c’est que ce ne soit plus le seul temps fort. Nous avons aussi, pour cela, un plan de communication puissant qui touche les influenceurs, les médias et les réseaux sociaux. L’idée, c’est de pouvoir communiquer avec les gens tout au long de l’année, de ne pas attendre Noël, évidemment.