Tout a démarré par une rencontre. “L’enseigne, dont le siège social se situe à Lisieux, est née d’une association entre la société Adial, fabricant de distributeurs automatiques, et l’un de ses clients historiques, un pizzaïolo rencontrant un succès commercial sur ses trois premiers distributeurs, nous explique Arthur Le Gouic, son directeur général. À l’époque, Jean-Christian Portet tenait une pizzeria et avait des distributeurs à Pontrieux (22). Son défi était de réussir à s’organiser pour différer la production des pizzas. Il s’est alors équipé d’une cellule de surgélation pour produire dans de meilleures conditions. En effet, la pâte, selon les techniques de pousse, a besoin de 24 à 72 heures de repos pour monter, voire plus. Mais à des températures spécifiques. Alors qu’il existe des procédés pour accélérer ce délai. La solution était donc toute trouvée pour lui avec Adial !”
De là, le réseau nouvellement créé intègre le groupe Pivema, détenant également Adial (5,43 M€ en 2017, plus de 40 M€ pour le groupe en 2022). Mais la franchise et la société, bien que partenaires, continuent à évoluer de manière indépendante l’une de l’autre. “Comprenez qu’Adial poursuit ses activités, équipant aussi et essentiellement des acteurs indépendants du réseau GOP, précise la direction. Quant à M. Portet, il a quitté l’organisation en 2021.”
Un concept rentable
Depuis, le Gang(15,7 M€ en 2022, contre 27 M€ attendus en 2023) recense 367 points de vente, dont 260 sous contrats de franchise, gérés par 43 partenaires et 105 unités en propre. Tous répartis entre le Grand Est, la Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire et l’Île-de-France. L’enseigne se démarque aussi par un ADN singulier, soit par 7 recettes revisitées, ainsi que des recettes de saison, adaptées aux contraintes techniques de la machine et par un développement de points de vente, très soutenu, justifié par le fait que son modèle de micro-franchise soit très accessible.
Nul besoin pour les candidats d’être issus de la restauration pour y adhérer. “Nos plus anciens partenaires détiennent une dizaine de distributeurs en moyenne, car notre modèle économique est basé sur un développement multisite. Il serait très compliqué d’atteindre un seuil de rentabilité avec un seul site”, entame la direction. “La perspective est donc simple : une fois le contrat de 5 ans signé avec le franchiseur, le candidat doit prévoir d’ouvrir deux à trois points de vente en une année, afin d’arriver à 8 au terme de la 3e année”. Le tout moyennant “un investissement global moyen de 200 000 € en année 1 pour le candidat concept clé en mains, incluant trois points de vente ainsi que tout l’équipement pour un laboratoire. Le CA annuel espéré est de 250 000 €, quand un distributeur acheté à Adial et non à Gang Of Pizza coûte entre 50 000 et 60 000 €, selon les options”, complète Arthur Le Gouic.
Un coût moindre comparé à l’enveloppe requise pour ouvrir un local traditionnel en CHR, d’autant que ce montant inclut aussi un camion frigorifique. Enfin, si le droit d’entrée s’élève à 6 000 € pour le 1er contrat de franchise, il baisse “à 3 000 € par contrat supplémentaire. Il faut en sus compter le prix du distributeur acheté à Adial. L’investissement moyen en année 1 pour 3 distributeurs comprend donc 12 000 € de droits d’entrée, ainsi qu’une enveloppe de 20 000 € (fourchette haute) pour équiper un laboratoire”. Accessible et rentable, le concept parvient donc à convaincre quiconque souhaite changer de vie. “L’avantage, c’est que les banques vous suivent facilement. J’ai en effet rejoint l’enseigne il y a deux ans et je gère déjà 5 distributeurs situés entre Saint-Père-en-Retz, Saint-Michel-Chef-Chef et Saint-Brevin-les-Pins”, déclare Isabelle Clavier, franchisée en Pays de Retz.
Allez plus loin
Lisez la suite dans le n°235 de l’Officiel de la Franchise, daté de novembre 2023.