Nouveauté [Podcast] Se lancer en franchise avec Aviva
Se lancer en franchise

De New York à Abidjan, des franchisés racontent leur expatriation

L’expatriation, c’est un rêve qui peut paraître inaccessible pour beaucoup. Les défis liés au déménagement familial, à un fort attachement au pays d'origine ou à la barrière de la langue sont les principales réticences évoquées par les Français. Quelles sont réellement les difficultés ? Quelle est la plus-value de s’expatrier via la franchise et comment bien préparer son projet ? Pour le savoir, nous avons donné la parole à deux franchisés expatriés.

Parmi les talents français enclins à s’expatrier, près de sept sur dix envisagent de partir pour bénéficier d’opportunités économiques attrayantes, suivies par la recherche d’une meilleure qualité de vie, et le fait de vivre une expérience personnelle et culturelle enrichissante, selon une étude du cabinet de conseil en gestion Boston Consulting parue en 2023.

C’est ce qui a poussé Alexandre Lagoutte, 32 ans, à se lancer en franchise à New York en 2022. « A l’âge de 30 ans, j’ai décidé du jour au lendemain de me lancer un défi, de me challenger un peu plus, et de déménager aux Etats-Unis pour faire du business et vivre le rêve américain », confie-t-il. Originaire de Lyon, Alexandre Lagoutte n’en était pas à sa première aventure entrepreneuriale en franchise. Lorsqu’il a voulu s’expatrier à New York, il s’est tourné vers l’enseigne Iron Bodyfit, spécialisée dans l’électrostimulation, qui déploie une cinquantaine de franchises à l’international.

« J’ai découvert l’enseigne en étant client, explique-t-il. J’ai adoré le concept et le business model était plutôt facilement reproductible. Je me suis dit que ce serait parfait pour mon projet à New York, où les gens n’ont pas forcément le temps de pratiquer un sport, sourit-il. Je voulais venir à New York car je connaissais déjà la ville. Son énergie et ce sentiment que tout est possible m’ont toujours attiré. »

S’il connaissait la ville, Alexandre Lagoutte ne s’attendait pas à ce que l’expérience soit aussi difficile. « Un ami m’avait prévenu que ce serait plus difficile que tout ce que je pouvais imaginer (…) Quand je suis arrivé, je ne parlais pas la langue, je ne savais pas comment le pays fonctionnait. Et même si c’est un territoire occidentalisé, il n’a rien à voir avec l’Europe ou la France. Les Américains ont une autre conception du business, et leurs mentalités comme leur façon d’être sont très différentes. » Il évoque également les difficultés financières qu’il a dû traverser. « Tout est extrêmement cher à New York, c’est la ville la plus chère du monde. Ça peut aller très vite pour réussir mais aussi très vite pour dégringoler ».

Un « deal gagnant-gagnant » entre franchisé et franchiseur

L’histoire a été bien différente pour Jean-Charles Rousseau, franchisé Point S en Côte d’Ivoire. Originaire de Bretagne, il connaissait parfaitement ce pays avant de lancer sa franchise. « Je suis fils d’expatrié. Mes parents sont originaires de France et sont venus en Côte d’Ivoire dans les années 70, raconte-t-il. Je suis né en France, mais je vis à l’étranger depuis plus de 35 ans maintenant. »

Après une carrière chez Michelin en tant que directeur régional, qu’il a menée en Côte d’Ivoire, Jean-Charles Rousseau a voulu combiner sa passion pour le pneu avec son désir d’entreprendre. Il s’est donc rapproché de l’enseigne Point S, qui n’était pas présente dans ce pays. « Je me suis lancé avec ma femme. C’était un nouveau marché pour eux, donc un deal gagnant-gagnant (…) J’ai choisi le modèle de la franchise notamment car elle apporte une notoriété. Un peu moins en Côte d’Ivoire qu’en France, mais l’enseigne inspire du sérieux. »

Si le franchisé breton concède qu’il y a des risques à se lancer à l’étranger, notamment en Côte d’Ivoire où les lois qui protègent les entreprises ne sont pas les mêmes qu’en France, il souligne le dynamisme de ce marché qui ne cesse de croître. « La Côte d’Ivoire, et en Afrique subsaharienne de manière générale, sont des régions qui ne cessent de croître, même pendant les crises internationales. Ce sont des micromarchés qui continuent de se développer quoiqu’il arrive, on l’a vu pendant la guerre en Ukraine. Il y a aussi moins de concurrence, et les marges sont plus confortables ».

La concurrence a été à l’inverse un facteur notable dans l’expérience d’Alexandre Lagoutte. « New York est un marché extrêmement concurrentiel. Même si le marché de l’EMS (Électro-Myo-Stimulation, ndlr) était quasiment inexistant, il constitue en soi un défi car il faut convaincre les gens des résultats. Il faut aussi se démarquer de la concurrence, car les services que l’on propose ne sont pas abordables pour tout le monde. »

« Il faut croire à 100 % en ce que l’on fait »

Aujourd’hui, deux ans après son arrivé dans la Big Apple, Alexandre Lagoutte ne regrette rien de cette expérience qu’il juge extraordinaire. « Elle m’a apporté beaucoup de maturité et de confiance en moi. C’était extrêmement dur au début, j’ai vraiment dû me battre pour y arriver. J’ai mangé des nouilles déshydratées pendant des semaines juste pour réussir. Mais le bilan est extrêmement positif aujourd’hui, je m’en sors plutôt bien, j’ai deux studios ouverts à Manhattan, au cœur de New York. J’ai pris de l’expérience, j’ai rencontré énormément de personnes supers intéressantes, et je suis beaucoup plus épanoui qu’en France, car la mentalité ne me correspondait plus ».

Il conseille à ceux qui souhaitent se lancer de s’armer de détermination pour réussir. « D’abord, il faut se préparer mentalement. Il faut croire à 100 % en ce que l’on fait, avoir un objectif en tête et s’y tenir. A partir de là, on est capable de tout faire. Il faut aussi s’entourer des bonnes personnes. La franchise m’a beaucoup soutenu, ils avaient quelques contacts pour m’aider avec mon visa ou mes assurances. C’est un soutien moral aussi, ça compte dans les situations comme celles-ci. Il y a une plus-value à passer par la franchise. Cela a un coût mais je pense que c’est un investissement. Je ne suis pas sûr que j’aurais réussi sans cela. »

Pour Jean-Charles Rousseau, il faut avant tout être rigoureux dans l’élaboration de sa stratégie financière et bien étudier le marché avant de se lancer. « La première étape, c’est de bien faire son business plan. J’en suis assez fière car on est complètement en phase avec ce que l’on avait budgétisé il y a cinq ans. Il faut bien s’entourer, s’appuyer sur les bonnes personnes. La difficulté ici, c’est que ce sont des micros marchés, avec des problèmes complètement différents de ce qu’on peut retrouver en Europe ou aux Etats-Unis. Le fait de se mettre à son compte implique également d’obtenir l’appui des banques et de partenaires financiers ». Cinq ans après le lancement de sa franchise, il évoque un bilan très positif. « C’est une expérience très excitante. On n’est jamais prêt mais on apprend tous les jours. Aujourd’hui, la société fait 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, ce qui n’est pas négligeable. »

En définitive, l’expatriation est un projet qui doit se préparer et être mûrement réfléchi. Le support d’un réseau de franchise n’est pas négligeable et permet de bénéficier à la fois de la notoriété de la marque et d’un soutien moral. A noter qu’en 2023, les Français expatriés ont massivement privilégié les pays francophones comme le Canada et la Suisse, suivis par des pays proches géographiquement, à l’instar du Royaume-Uni, de la Belgique ou de l’Espagne. « Il faut être prêt mentalement, croire en ses rêves, et tout est possible », conclut Alexandre Lagoutte depuis New York.  

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