« La baisse des ventes en magasin et la stabilisation du e-commerce témoignent de la tendance générale, » résume Emmanuel De Courcel, fondateur et CEO de Retail Int. Le marché a ainsi enregistré une baisse de -0,6 % du chiffre d’affaires en magasin, malgré un début d’année dynamique. Les ventes en ligne, qui avaient bondi durant la crise sanitaire, ne progressent que de 2 %, stabilisées à un niveau 80 % supérieur à 2019. Le secteur a également subi des défaillances d’enseignes, entraînant la suppression d’au moins 4 000 emplois.
Le trafic en magasin a chuté de -2,8%, avec une fréquentation réduite de 18,8% depuis la crise sanitaire. Malgré une hausse de +3 % du panier moyen, le taux de transformation a régressé de -1 %. Les centres commerciaux rebondissent légèrement (+2 % en centre-ville, +1 % en périphérie), mais les commerces sur rue enregistrent une baisse de -1 % à -2 %.
2024 se profile comme une année incertaine pour la mode, avec des défis majeurs : hausse des charges, un contexte macro-économique instable, et une concurrence accrue sur Internet. Yohann Petiot, Directeur général de l’Alliance du Commerce, souligne l’importance du secteur comme premier employeur du commerce de détail spécialisé, avec 220 000 salariés. Il appelle à des mesures fortes pour soutenir le commerce, telles que l’encadrement des relations avec les bailleurs et le soutien aux investissements verts.
A noter que les soldes d’hiver 2024 ont été décevants, avec une baisse d’activité de -6 % sur trois semaines. L’Alliance du Commerce espère des mesures concrètes du gouvernement et de l’Union européenne pour améliorer la situation, notamment concernant les délais de paiement et les droits de douane.