Connaissez-vous l’histoire de… Jean-Louis David ?

C’est en observant sa grand-mère manier les ciseaux dans son salon de coiffure, à Grasse, que Jean-Louis David, petit garçon à l’époque, se passionne pour la coiffure. Avant de créer sa propre marque et, plus tard, une franchise. “Après avoir pris goût à la coiffure chez Madame Gérome, il part lui aussi sur cette voie. D’abord à Cannes, dans l’euphorie des années 50 avec le passage des stars sur la Croisette, jusqu’au jour où il quitte la région pour Paris, raconte Gilles Bonnier, directeur département International chez Provalliance et directeur des réseaux Jean Louis David, mais aussi The Barber Company. “Là-bas, il a l’occasion de couper les cheveux de l’actrice américaine Kim Novak, alors qu’il travaille chez Gabriel Garland (salon de coiffure très chic de l’époque). Il se crée alors une réputation et décide d’ouvrir son propre établissement sur l’avenue de Wagram en 1961. Et toute sa clientèle de l’époque le suit ! Ce salon est d’ailleurs toujours ouvert depuis…” 

Un avant-gardiste

L’entrepreneur emploie alors les grands moyens pour se faire connaître dans les magazines féminins et de mode. “Il s’entoure du photographe Helmut Newton et de son épouse Alice Springs, puis réalise des campagnes qui représentent des femmes ambitieuses. Finalement, lui aussi a contribué à leur émancipation, poursuit Gilles Bonnier, entré au sein de l’enseigne en 1989 à Lyon. Après avoir collaboré avec de grands photographes, il réalise lui-même les photos de ses collections à partir des années 90.” Entre-temps, le dirigeant s’inspire du modèle de la franchise, découvert aux états-Unis, pour lancer son propre réseau en France. “La franchise est alors créée en 1976 par Jean-Louis David en personne”, précise-t-il.De là, complète la direction, “émerge chez lui une volonté de transmettre son savoir-faire à tous, via des cassettes en VHS ! C’était le e-learning de 1972 en quelque sorte, pour apprendre à faire les mèches et revisionner les techniques de coupe”. Un centre de formation (Training Center) ouvre rue Cambon au milieu des années 80.

Un esprit rock

Exit aussi les mises en pli conformistes pour imposer un esprit rock et décoiffé. “Son truc n’a d’ailleurs jamais été les bigoudis et les casques chauffants en salon. Mais bien le dégradé !”, note encore Gilles Bonnier. Place aussi à une déclinaison de divers concepts pour rendre ses coupes accessibles à tous et toutes, sous diverses offres de services. Le directeur du réseau d’ajouter : “On allait donc soit chez Jean Louis David International, où l’on pouvait déjeuner et faire appel à un voiturier, soit chez Jean Louis David pour le quick service, le sans RDV, et les prix doux. Ou dans les salons Jean Louis David Diffusion pour leur positionnement plus haut de gamme. Tout a ensuite été recentré autour d’une seule marque, Jean Louis David, pour ne pas désorienter la clientèle”. Le dirigeant lance même un concept aux antipodes du marché : ‘Just A Cut’ en 1990 avec un service de coupe rapide sans shampoing. Jusqu’en 2018-2019, où les salons délaissent leurs tons pastel pour adopter des codes plus modernes. Avec “1/3 du réseau déjà passé sous ces codes mats, cuivrés et boisés à ce jour”, précise la direction. Après plusieurs phases de rachat, et le décès de son père fondateur en 2019, l’enseigne recense aujourd’hui 310 salons, dont 45 filiales, en France et 750 dans le monde.

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Un développement à l’international

Preuve que le coup de ciseau n’a pas faibli et que l’enseigne, qui fête déjà ses 62 ans, a encore bien du chemin à parcourir. “Le marché de la coiffure n’est pas aussi représenté par des réseaux de franchise que d’autres secteurs d’activité. Sur 70 000 coiffeurs environ, seuls 3 000 sont sous enseigne aujourd’hui en France, estime Gilles Bonnier. Néanmoins, nous pourrions atteindre les 450 salons JLD en France d’ici 5 ans, puisque nous avons déjà dépassé les 200 unités en Italie et les 100 unités en Espagne”. Avec la capacité du réseau à recruter des franchisés multisites et multi-concepts au sein du groupe. Et de former les nouvelles générations à ce métier. Soit “700 apprentis en formation chez Provalliance cette année”. La relève est assurée !

Aller plus loin

Lisez la suite de cet article dans le n° 235 de L’Officiel de la Franchise, daté de novembre 2023.

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