Certaines décisions s’inscrivent dans la durée quand on devient franchisé. Il est en ainsi du choix du secteur d’activités, de l’enseigne, comme de l’emplacement de sa future unité, de son futur magasin. La décoration d’un point de vente, son équipe, l’équipement technique et informatique se changent (relativement) facilement, mais souvent quand on a fait le choix d’un local, il va falloir composer avec pendant longtemps. Autant ne pas se tromper !
Voici quelques conseils :
Tout d’abord, un local ne s’apprécie pas seul. Avant de parler du local lui-même (ses abords, sa vitrine, et son intérieur), nous allons nous intéresser à l’implantation (ce qui correspond au secteur où il se trouve comparé aux autres secteurs de la ville), puis à son emplacement (ses forces et faiblesses dans son secteur d’implantation). Il sera nécessaire d’évaluer la force de l’armature commerciale dans laquelle il s’inscrit, le dynamisme de secteur (ancienneté, présence de nouveaux projets, poids des locomotives, qualité et volume de population cible à proximité, enseignes complémentaires, générateurs de trafic), ainsi que les modes d’accès et leur fréquentation (nombre de véhicules/jour, places de parkings, gratuité des accès, accès multimodal ou non, etc.).
Qui seront vos futurs concurrents ?
Ensuite, il faudra mesurer le poids de la concurrence en partant de la liste exhaustive des concurrents de la ville et en limitant son analyse à la zone d’étude déterminée. L’étape est a priori simple, mais en réalité complexe. Elle renvoie à la connaissance de son propre marché et avec qui on rentre vraiment en concurrence. On est confronté au risque de voir trop large ou au contraire de se limiter dans l’appréciation de qui seront les futurs concurrents. Or, cette analyse est déterminante pour calculer le chiffre d’affaires prévisionnel. Cela a un impact sur la mesure de la capacité de votre futur magasin à créer du chiffre d’affaires en attirant du marché sur le secteur d’implantation et/ou à prendre des parts de marché aux acteurs en place, ainsi qu’à mesurer le risque de l’arrivée ultérieure d’un concurrent.
Le secteur d’implantation est donc analysé, ainsi que la concurrence : c’est ce qu’on appelle usuellement l’offre. Vient donc naturellement le tour de la demande. Il s’agit là de mesurer qu’elle est la population future cliente potentielle de mon magasin à l’aide d’outils de géomarketing et des données de recensement de la population et des entreprises. L’analyse préalable de l’implantation permet donc de définir la zone d’étude en ayant calculé la capacité d’attraction du secteur choisi, donc de la taille de la zone de chalandise à laquelle va s’adresser votre futur point de vente. On l’analyse souvent à partir de zones primaires et secondaires, voire tertiaires et/ou à l’aide de zones dites isochrones, qui permettent de mesurer des temps d’accès depuis les différents secteurs d’habitation de la ville.
Enfin, pour finaliser le choix de son emplacement et valider son local, il faut s’intéresser à l’analyse de sa visibilité dans la zone choisie, son accessibilité, la qualité du tronçon de rue commerçante dans laquelle il s’inscrit, sa présence dans un pôle de consommation de mêmes produits, ainsi que l’état général des autres commerces à proximité. Ce type d’étude d’implantation demande méthode et technique, le porteur de projets devra faire appel à une société d’études de marché spécialisée en implantation commerciale afin de l’aider à tenir compte des paramètres observés sur le terrain pour calculer son chiffre d’affaires potentiel.