Aujourd’hui, tout le monde parle de flux comme la clé essentielle pour l’ouverture de son point de vente. La réalité est bien plus complexe, car de nombreux facteurs participeront à votre réussite : le concept, l’offre, la zone de chalandise, la concurrence, la visibilité, l‘accessibilité… Sans oublier certainement le plus important : vous ! Vous qui allez incarner la stratégie et l’animation de votre développement.
Quels sont vos objectifs ?
Les méthodes pour mesurer le flux sont nombreuses et répondent à des besoins différents. Il est important d’identifier au préalable ses objectifs : quel type de flux ? Piéton ou voiture ? Ai-je besoin de comparer différents emplacements ? D’avoir une information quantitative précise pour affiner l’estimation de mon chiffre d’affaires prévisionnel ? De qualifier le profil des consommateurs de ma zone ? D’évaluer le trafic chez mes concurrents ou points de vente à proximité ?
Le comptage terrain
Méthode traditionnelle, il s’agit de réaliser des comptages à des endroits stratégiques avec des enquêteurs équipés de compteurs manuels de mesure. Cette méthode remonte une information précise, à des lieux clés, pour analyser les volumes ou les sens de circulation. En la couplant à l’observation et à l’enquête, on obtient une qualification précise des chalands de la zone. L’inconvénient, c’est que l’on considère les quelques jours de comptages comme représentatifs d’un trafic annuel. Il faut donc bien choisir sa journée pour qu’elle soit la plus « normale » possible (hors vacances scolaires, semaine / week-end, des conditions climatiques favorables, etc.) Cette démarche permet aussi d’aller reconstituer la fréquentation réelle chez vos futurs concurrents ou dans les magasins voisins générateurs de trafic. Donc, n’hésitez pas à aller faire quelques achats à différents moments de la journée dans « la boulangerie voisine » afin de vous rendre compte du flux.
Le comptage via le suivi des téléphones mobiles
Il existe aujourd’hui des technologies permettant d’évaluer le flux à partir des téléphones mobiles. Deux méthodes principales existent :
- Les remontées des traces GPS. Cette donnée est issue de l’utilisation de la publicité géolocalisée sur mobile. Elle donne une information à la rue, et permet de suivre les évolutions ou les zones de provenances des piétons. Comme elle est présente depuis quelques années sur le marché, nous avons maintenant un retour significatif concernant la qualité de cette dernière qui apparaît comme très discutable. Elle est hétérogène sur le territoire national, avec, parfois, de fortes différences entre les zones analysées. Les algorithmes de traitement doivent faire face à certaines difficultés : comment savoir que mon piéton se trouve bien dans la rue, ou dans le métro en dessous, dans un embouteillage en voiture, ou sur une trottinette électrique ? Mais l’usage est intéressant pour faire des comparaisons entre différents emplacements.
- La mise en observation de zones à partir des antennes relais, dont Orange est le propriétaire. Cette méthode est activée sur une période d’une à plusieurs semaines afin de compter tous les téléphones qui bornent à une antenne, pour mesurer le temps passé, l’origine-destination ou la nationalité de l’opérateur. Elle permet de dresser le profil, les pics de fréquentation ou la zone de chalandise. Elle se fait sur une taille de zone variable selon le positionnement des antennes, mais pas devant un emplacement. C’est donc à chacun d’adapter la méthode à son contexte et de travailler avec des spécialistes qui sauront vous aider à la mettre en œuvre et à la faire évoluer.