Sains et frais, les poké bowls sont de plus en plus plébiscités par les Français. Le marché était estimé à plus de 3 milliards d’euros en 2022 en France*, et a connu une croissance exceptionnelle au cours des quatres dernières années (+ 625 % de chiffre d’affaires), selon François Blouin, président fondateur de Food Service Vision. Ce secteur compte cependant peu de gros acteurs, à l’exception de Pokawa, leader en France avec 85 points de vente.
C’est dans ce contexte que Rémi Boglio, pluri franchisé, lance avec ses amis Ivan et Benoît Chambon, des frères jumeaux spécialisés dans la restauration, une enseigne de poké bowls en 2019. Ces spécialistes du fait maison avaient déjà fondé une enseigne de restauration, La Côte et l’Arête, exclusivement développée en succursale. « Il s’agissait de la première chaîne de restauration fait maison », affirme Rémi Boglio, qui a de son côté expérimenté l’entrepreneuriat en franchise chez Body Minute, Colombus Café ou encore Franks Hot Dog. Un parcours qui lui a permis d’acquérir une solide expérience en tant que multi et pluri franchisé.
« 8 ouvertures en 2025, dont 5 ou 6 en franchise »
Bohébon se développe ainsi en succursale (elle en compte 15 aujourd’hui), avant de s’orienter vers la franchise. « Le fonds Carmila est entré au capital en 2022, avec un projet d’ouvrir 50 succursales, raconte Rémi Boglio. C’est un modèle difficile, car on se repose sur les salariés. Nous avons emprunté le chemin le plus difficile pour arriver à l’équilibre. Une fois que nous étions autonomes, nous nous sommes ouverts à la franchise. »
L’enseigne a ainsi créé un réseau solide qui lui permet aujourd’hui de proposer son modèle aux candidats à la franchise et aux investisseurs. Pour y accéder, comptez un investissement initial compris entre 180 000 et 250 000 euros (hors fonds de commerce), dont un apport minimal de 60 000 euros, et un retour sur investissement estimé entre 1 à 2 ans.
L’équipe du nouveau restaurant franchisé Bohébon à Calais.
« Le premier restaurant en franchise fonctionne extrêmement bien, ils ont une rentabilité exceptionnelle. Nous avons attendu presque deux ans entre les deux premiers restaurants, et aujourd’hui, nous sommes en phase d’accélération, détaille le cofondateur de Bohébon. Il précise qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience en restauration : « Nous allons regarder des profils qui nous semblent être de bons entrepreneurs, qui vont nous sembler capables de gérer un commerce et une équipe. »
L’enseigne prévoit également de poursuivre son expansion en succursale. « Nous devrions atteindre 8 ouvertures en 2025, dont 5 ou 6 en franchise », conclut Rémi Boglio. Afin de mailler le territoire national, elle cible des villes comme Bordeaux, Marseille, Montpellier, Lille, Lyon, Paris, Rennes, Brest ou encore Strasbourg.
*Selon une étude du cabinet Businesscoot.