Ce sont donc 2 389 postes qui seront supprimés en France. Dans le détail, 784 postes au sein du siège et 915 dans les magasins sont concernés, selon l’AFP. Auchan annonce également vouloir fermer une dizaine de magasins qu’il juge non rentables. Ce plan de départs volontaires fait suite à un bilan alarmant du groupe Elo, la maison mère d’Auchan, qui a enregistré 1 milliard d’euros de pertes au premier semestre 2024.
Auchan Retail avait déjà mené un plan de restructuration en 2020, qui prévoyait la suppression de 1 475 postes, avec la création de 377 nouveaux emplois en France. Mais le cinquième distributeur en France a accusé en 2023 une perte nette de 379 millions d’euros, contre un bénéfice de 33 millions en 2022. Depuis, le groupe peine à remonter la pente et a enregistré un recul de 4,7 % du chiffre d’affaires au premier semestre 2024 en France.
Doubler ses franchises
En juillet dernier, le groupe Elo a donc décidé de faire des économies, notamment sur la surface des magasins. Il a annoncé vouloir réduire ses surfaces de vente de 25 % dans tous les pays européens, (hors Russie) avec l’objectif d’atteindre une surface inférieure ou égale à 10 000 mètres carrés dans 70 % de ses magasins.
Afin de lutter contre la baisse de la consommation, qui a atteint « les niveaux de 2018 en France », selon le directeur financier d’Auchan, le groupe a baissé les prix et misé sur un développement en franchise, notamment pour les supermarchés et magasins de proximité. Avec 40 magasins franchisés pour un parc de 260 magasins en début d’année, Auchan a annoncé vouloir doubler ses franchises et atteindre plus de 200 franchises d’ici trois ans.
En outre, l’enseigne détenue par la famille Mulliez (qui possède notamment Leroy-Merlin, Decathlon et Kiabi) a fait l’acquisition de magasins Casino pour renforcer sa présence en France, et s’est alliée à son concurrent Intermarché (Les Mousquetaires), qui détient 17,4% des parts de marché en France (contre 9 % pour Auchan).
