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Anne-Catherine Péchinot : « Easy Cash est un projet qui a du sens »

Élue Marque Préférée des Français en 2023 et gagnante du Big Concours, l’enseigne Easy Cash, spécialiste de l’achat-vente de produits de seconde main et reconditionnés, a le vent en poupe. Anne-Catherine Péchinot, sa directrice générale, partage les ambitions de ce réseau dont le chiffre d’affaires a augmenté de 7 % entre 2022 et 2023.

Vous avez dirigé Homebox, Gîtes de France et Rent a Car, pourquoi avez-vous rejoint Easy Cash en mai dernier ?

Anne-Catherine Péchinot. Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, j’étais à un moment de ma carrière où j’avais envie de m’investir dans un projet qui a du sens pour me lever le matin avec le sourire et avoir un impact positif. Ensuite, au-delà du développement de la seconde main, qui est un secteur porteur en France, Easy Cash porte de vraies valeurs et possède des fondements sains. Il y a un très bon potentiel et des possibilités de développement intéressantes.

Quel bilan tirez-vous de 2023 ?

A.C.P. À l’échelle de l’entreprise, ce fut une très bonne année, le chiffre d’affaires a augmenté de 7 % et la marge de 9 %. Nous avons ouvert des magasins là où d’autres acteurs en ferment. Et avons obtenu une note de 4,5/5 sur Google, ce qui est excellent en termes d’avis clients. Nous avons également rejoint le Collectif Génération Responsable, soutenu par PROCOS, obtenu le label Enseigne Responsable et participé à la Convention des entreprises pour le climat. Sans oublier que nous avons défini notre raison d’être. Tout cela est très structurant pour l’avenir. En ce qui me concerne, je suis confortée dans mon choix, je m’épanouis dans ce réseau. J’apprécie de pouvoir mettre rapidement des choses en place, cette agilité me plaît.

Quels produits sont le plus plébiscités en magasins ? Constatez-vous des évolutions ?
A.C.P.
La téléphonie qui arrive en tête des transactions (35 % du chiffre d’affaires global), devant le gaming (20 %) et l’informatique (15 %). Le luxe continue sa percée avec des ventes en augmentation de 4 % et les objets connectés progressent de 13,3 %. Il y a toujours des familles de produits surprenantes, comme les DVD : nous en avons vendus 1,8 million l’an dernier. L’engouement est toujours là, même si, forcément, les prix et le CA correspondant baissent. Plus globalement, le métier a énormément évolué en 20 ans, il s’est complexifié, avec de plus en plus de produits techniques nécessitant des garanties et un tiers de confiance entre les particuliers.

Comment formez-vous les franchisés et, plus largement, les collaborateurs de l’enseigne, pour accompagner ces évolutions ?
A.C.P. Nous avons une école en interne, baptisée Easy Formation, qui est certifiée Qualiopi. Les franchisés y suivent une formation initiale. Ils sont également formés en magasins assez longuement pour se familiariser avec la diversité de produits et adopter les bons réflexes. Nous dispensons également des formations spécialisées, par exemple de géologie pour connaître les pierres et les diamants. La prise de décision étant très décentralisée, nous investissons beaucoup sur la formation. Sans oublier les parcours en ligne, notamment pour les managers et directeurs de magasins, afin d’acquérir de nouvelles compétences. Pour les personnes souhaitant devenir franchisés ou associés, la formation dure 9 mois avec un concours d’entrée et de sortie. Nous avons une promotion par an de nouveaux chefs d’entreprise.

Quelles sont vos ambitions pour votre 2024 ?

A.C.P. Nous sommes en train de réaliser notre premier bilan carbone. Nous communiquerons dessus courant mars. L’idée étant de s’intéresser aux émissions émises, mais aussi à celles évitées grâce à la vente de produits de seconde main. Donc, aux impacts négatifs comme positifs. Côté magasins, nous souhaitons continuer d’ouvrir sur nos deux formats : en centre-ville, sur des surfaces plus petites, environ 150 m², qui proposent surtout de la téléphonie, du luxe, du gaming et de l’informatique, et dans les zones commerciales plus excentrées, sur des surfaces de 250 m² en moyenne, contre 400 m² auparavant, le taux de rotation en magasin étant désormais plus rapide et la gamme de produits plus réduite. Nous avons prévu 10 ouvertures en 2024, hors corners dans les supermarchés. Si nous venons de dépasser les 140 points de vente, nous estimons pouvoir grimper à plus de 200 unités, il y a donc encore de la place ! Notamment dans les villes de 100 000 habitants, comme Dijon, Nancy et Colmar. Nous sommes encore peu présents en région parisienne. Bonne nouvelle : nous avons de plus en plus de candidatures spontanées de la part de candidats, et ils sont de plus en plus jeunes. On sent que le secteur les attire vraiment.

Côté clients, la Génération Z est-elle une cible prioritaire pour vous ?

A.C.P. Oui, c’est une cible très importante pour nous. Les jeunes ont une forte appétence pour la seconde main. Ils représentent la majorité de nos nouveaux clients. Et comme ils n’ont pas forcément le permis, ils apprécient les magasins en centre-ville. Dans les centres commerciaux, nous essayons aussi de nous installer à côté d’enseignes qu’ils apprécient. Nous travaillons enfin notre notoriété sur les réseaux sociaux en mettant en scène des produits « pépites », qu’il s’agisse de luxe, de mangas ou de gaming. À noter qu’aujourd’hui, 12 % de nos nouveaux clients nous arrivent par le Web avant de se rendre en magasin.

Vous considérez que votre mission sera réussie si…

A.C.P. Si Easy Cash devient LA référence du marché de la seconde main en France, et que notre notoriété spontanée augmente, notamment vis-à-vis des jeunes. J’aimerais également améliorer la circulation en magasin et étoffer nos services, par exemple les ateliers de réparation. Enfin, j’ai à cœur que l’entreprise continue sa croissance, sans perdre son esprit familial et en améliorant son bilan carbone. Nous venons de lancer une feuille de route régénérative. C’est un vrai challenge d’embarquer tous nos collaborateurs dans cette aventure responsable. Lors de nos dernières réunions nationales avec les franchisés, nous avons abordé nos actions RSE et fait intervenir Arthur Keller, conférencier en écologie, spécialiste des stratégies de résilience face aux risques sociétaux. Une manière de partager nos questionnements sur les enjeux de demain et de coconstruire ensemble les solutions à mettre en place pour y répondre.


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