Kit Véranda. Voilà le nom que portait l’enseigne à son lancement en 1984. Elle a ensuite été rachetée, en 1996, par Guy Pinoncély et Mario Normand, qui la renomment Vie & Véranda. Aujourd’hui, l’équipe dirigeante est constituée de Lucas Pinoncély, le fils de Guy Pinoncély qui a pris les rênes de l’entreprise en tant que président en 2010, de Céline Pascal, directrice générale depuis janvier 2024, et de Maxime Baujard, directeur réseau depuis 2019. « J’ai été commercial, puis responsable d’agence. Je suis désormais directeur de filiale », explique ce dernier, qui travaille dans l’entreprise depuis près de 24 ans. « Nous avons énormément évolué pendant 20 ans, afin de mettre en place nos process, commerciaux et autres, dans toutes nos filiales, poursuit-il. Nous avons une harmonie entre nos magasins internes et externes, ce qui est rare dans le secteur du bâtiment. »
Pour Maxime Baujard, ce qui différencie Vie & Véranda de ses concurrents, c’est aussi son offre, qui séduit les clients comme les franchisés. Un exemple ? En 2017, l’enseigne innove en créant la première véranda mixte, alliant aluminium et bois. « Notre produit joue un rôle clé, nous sommes les seuls à proposer la gamme de bois mixée à l’aluminium. C’est la première raison pour laquelle les candidats nous rejoignent », poursuit-il. C’est en effet l’une des raisons qui a poussé Frédéric Barotto, franchisé Vie & Véranda à Poitiers, à rejoindre le réseau en août 2023. « Je cherchais à reprendre une entreprise dans le bâtiment, et mes voisins étaient franchisés Vie & Véranda. Ils souhaitaient arrêter leur activité, j’ai donc repris le magasin, raconte-t-il. Si j’ai choisi cette enseigne, c’est parce que le produit est premium. C’était un critère important pour moi. Et puis, le modèle de la franchise était rassurant, le réseau était costaud, avec une couverture nationale sérieuse, j’ai donc franchi le pas. »
Après une carrière de 25 ans dans la direction financière de petites structures, dans des domaines très différents, Frédéric Barotto s’est lancé sans avoir eu d’expériences dans la menuiserie ou dans la pose de vérandas, tout comme Marc-Antoine Quiquampois, franchisé Vie & Véranda à Mougins depuis trois ans. Ils ont appris les aspects techniques du métier pendant la formation que dispense l’enseigne. « On ne cherche pas forcément des personnes qui ont une expérience dans le bâtiment, confirme Maxime Baujard. Il faut que ce soient des personnes motivées et déterminées à apprendre plusieurs métiers. On a eu des reconversions de personnes qui n’avaient aucune notion dans le bâtiment, et nous avons un système de formation assez poussé. Il est cependant préférable d’avoir des notions de management. »
Séduit par le modèle de la franchise qui permet un accompagnement du réseau ainsi qu’une formation, Marc-Antoine Quiquampois s’est ainsi lancé en 2021, après une carrière de dix ans dans le secteur bancaire : « J’ai choisi la franchise car j’avais une inexpérience dans le domaine de la menuiserie et de la construction. Je ne serai jamais allé sur cette activité sans le réseau. J’avais en tête que, quand je me lancerai dans l’entrepreneuriat, ce serait dans ce cadre-là. » Frédéric Barotto abonde dans ce sens. « Ils m’ont apporté beaucoup d’éléments et d’outils sur l’aspect technique, ce qui était essentiel pour moi, ainsi qu’une aide sur le plan marketing et commercial, précise-t-il. J’ai pu me concentrer sur la partie commerciale et aller chercher des projets. »
Le défi industriel
Pour Maxime Baujard, le défi industriel est constant chez Vie & Véranda. L’entreprise doit rester à niveau et à la pointe des innovations, afin de « proposer et d’intégrer de nouveaux produits », confie-t-il. Il s’agit-là de l’un des points forts de l’entreprise, selon Frédéric Barotto, franchisé à Poitiers : « L’enseigne a une capacité à proposer un produit authentique, alliant le bois et l’aluminium. Même si on est sur un reliquat de mode artisanal, on est sur une base de développement industriel, ce qui permet de bien se positionner économiquement face à la concurrence. » « Le deuxième défi, c’est de développer notre réseau de franchise. C’est l’une de nos priorités, affirme Maxime Baujard. Ouvrir cinq magasins par an et viser, d’ici 2030, une centaine d’agences, voilà notre objectif. Nous sommes aujourd’hui bien représentés en France, notamment en Bretagne. Désormais, on va chercher à couvrir des zones du Sud-Ouest et Sud-Est, en privilégiant toujours les périphéries de villes. »
Marc-Antoine Quiquampois a ainsi ouvert son magasin à Mougins, où il avait été muté lorsqu’il était salarié dans une banque. « Il n’y avait pas de Vie & Véranda dans la région, notamment dans les Alpes-Maritimes, quand je me suis lancé. Nous nous sommes mis d’accord avec l’enseigne, qui souhaitait cibler la partie ouest du département, pour définir l’emplacement. » Afin de garder un réseau fort et cohérent, Maxime Baujard a misé sur son équipe d’animation et sur la communication avec les franchisés. « Nous maintenons la cohérence entre les magasins grâce au service réseau, qui est issu essentiellement de mes équipes (que j’ai animées pendant des années en interne). Nous avons aussi des réunions régionales, 2 à 4 fois par an, ou encore des conventions réseau. On a aussi des commissions de communication locale, de produit, et autres. On se rencontre pour échanger sur les remontées du terrain, dans toutes les régions de France, qui ont leurs particularités. Il faut tout écouter et prendre en compte les informations de chacun pour faire évoluer les produits et les modes de fonctionnement. »
Il a également mis en place des canaux de communication à destination des franchisés. « Sur les thématiques RH notamment, les franchisés peuvent communiquer entre eux sur les bonnes pratiques et sur les besoins en ressources humaines, en envoyant des salariés sur d’autres agences par exemple », souligne-t-il. Un élément essentiel pour Frédéric Barotto : « Il y a aussi une proximité du réseau avec ses franchisés, ce qui est appréciable. Selon moi, ce qui nous manque à présent, c’est de la puissance sur l’orientation et le service client. Mais je suis assez optimiste, notamment avec l’arrivée de Céline Pascal au poste de directrice générale », confesse-t-il.
Marc-Antoine Quiquampois, également satisfait par sa formation et la gestion du réseau, déplore néanmoins un manque d’accompagnement sur ses premiers mois en tant que franchisé : « Il y a un très bon accompagnement commercial. En revanche, il me manquait quelques informations qui m’ont fait commettre des erreurs. J’aurais peut-être eu besoin de plus d’accompagnement technique que commercial. On a pu trouver des solutions, mais c’est vrai qu’il y a eu des blocages. C’est bien de nous laisser avancer en autonomie, mais avec un meilleur suivi, plus régulier, bimensuel par exemple, on aurait pu mieux faire. » Un point d’amélioration que Maxime Baujard a déjà en tête : « Il y a, sans doute, des améliorations à faire dans l’accompagnement, et le fait de s’assurer de la bonne exécution des modes opératoires définis par l’enseigne. Au niveau de la formation commerciale et technique des équipes de franchisés, par exemple, car un franchisé peut avoir des difficultés à se séparer des personnes qu’il recrute pendant les quelques jours ou semaines de formation. Nous avons mis en place ces formations en 2021, donc nous progressons encore là-dessus, pour ne pas pénaliser le franchisé. »
Un réseau ambitieux
Vie & Véranda, qui revendiquait 42 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, prévoit désormais d’accélérer son développement en franchise. « Il faut avoir l’amour du produit, être en phase avec le positionnement de la marque, et en parler autour de soi, conseille Marc-Antoine Quiquampois. C’est bien pour commencer à développer son réseau, personnel ou professionnel avant de se lancer. Connaître des amis qui pourraient être clients pour pouvoir tester son approche par exemple. Mon premier rendez-vous commercial a eu lieu chez ma tante, qui voulait une véranda. Il y avait donc moins de pression et on peut s’améliorer. » Quant à Frédéric Barotto, il conseille de s’assurer de la réalité du marché en fonction de l’emplacement choisi avant de se lancer. « Les prix moyens des vérandas ne sont pas les mêmes selon les régions. Vie & Véranda est une belle franchise, mais avec une approche de métropole. À Poitiers ou à Niort par exemple, il faut être pragmatique et s’adapter au territoire », conclut-il.
Allez plus loin
Lisez la suite de ce dossier dans L’Officiel de la Franchise n°244 d’octobre 2024