En France, 66 % des salariés se disent concernés par un virage professionnel, selon une étude réalisée par OpinionWay pour la Fédération française de la franchise en octobre 2024. La reconversion est particulièrement présente dans l’esprit des jeunes salariés, qui sont 60 % à avoir un projet de changement de carrière, contre 31 % chez les 50 ans et plus. Cependant, 90 % des répondants s’estiment freinés dans leur envie de changement. Comment l’expliquer ?
Selon l’étude, les raisons sont multiples : le manque de ressources est la première cause, citée par 65 % du panel, suivi par le manque de confiance (26 %), ou encore la peur de reprendre des études ou une formation (22 %). D’autant que seul 1 répondant sur 3 indique être bien informé sur les démarches nécessaires à la création d’entreprise en France, et que 28 % avouent n’être pas du tout informés sur les dispositifs à suivre.
Pourtant, 37 % des actifs ont déjà envisagé d’être leur propre patron, et cette volonté est davantage marquée chez les jeunes. Pour Véronique Discours-Buhot, déléguée générale de la FFF, la franchise est un modèle qui peut répondre à ces problématiques. « Le travail de la FFF va être de lever ces freins, explique-t-elle. En franchise, vous partez avec un concept éprouvé. Le franchiseur va apporter la formation initiale et continue. On peut se lancer en venant d’un tout autre secteur. »
La franchise, l’option la plus rassurante pour 22 % des répondants
Pour répondre à l’inquiétude concernant le niveau de formation, elle rappelle que « beaucoup de franchisés n’ont pas fait d’études supérieures et peuvent se lancer dans l’entrepreneuriat grâce à ce modèle. » Selon l’étude, 22 % des répondants jugent que la franchise est l’option la plus rassurante pour entreprendre, tandis que 37 % se tourneraient vers l’autoentrepreneuriat, et 9 % vers les start-ups. « Les banques sont plus frileuses avec les start-ups, on se rend compte que tout le monde n’est pas Steve Jobs », commente Véronique Discours-Buhot, qui rappelle que la franchise pèse aujourd’hui près de 90 milliards d’euros, contre 50 milliards il y a 10 ans : « C’est énorme ce qu’elle représente ».
D’autant que le contexte économique incertain pourrait devenir un frein supplémentaire pour les salariés désireux d’entreprendre. « C’est très compliqué d’avoir une vision très optimiste de la situation politique et économique. Mais je pense que les modèles en franchise pourront sortir leur épingle du jeu », ajoute la déléguée générale de la FFF, qui rappelle que la franchise offre des perspectives intéressantes pour les entrepreneurs grâce à la multi et pluri franchise, permettant de faire rapidement évoluer son entreprise.
