14 % des franchisés ont investi 50 000 euros ou moins sur les cinq dernières années (1). Pour ce type de franchise, on retrouve des structures légères, ne demandant pas d’implantation commerciale. On peut citer la franchise Repar’stores, spécialisée dans la réparation des volets roulants et de stores, qui ne nécessite pas de fonds de commerce, puisque le franchisé intervient à la demande des clients chez eux. Un apport personnel de 5 000 euros suffit ici pour lancer son entreprise. Il en va de même chez Les Opticiens Mobiles, où l’apport personnel à prévoir se situe entre 5 000 et 10 000 euros, pour environ 30 000 euros d’investissement global.
Sur un autre secteur, l’entreprise Placid, un réseau de sous-location professionnelle et de conciergerie, permet d’accéder à la franchise avec un budget de 20 000 euros. « Il faut compter 9 900 euros d’apport personnel, qui comprend 4 900 euros pour la formation et 5 000 euros de droit d’entrée, puis entre 5 000 et 10 000 euros de trésorerie pour lancer les premiers biens en sous-location », détaille Christopher Graire, fondateur de Placid, qui compte huit franchisés. Parmi les secteurs tendances et à petit budget, Fabienne Scotto di Mase note une progression autour du voyage et des services à la personne. On peut citer la franchise Promovacances, spécialisée dans la vente de séjours, qui requiert environ 40 000 euros d’apport.
Pour les petits budgets, une autre option est envisageable : le contrat de location-gérance. Il s’agit d’un contrat de location d’un fonds de commerce « par lequel le propriétaire du fonds confie son exploitation à un gérant, qui l’exploitera pour son compte et à ses risques et périls, comme l’expliquait Olga Zakharova-Renaud, avocate associée au sein du cabinet BMGB & associés, dans le numéro de juin 2024 de L’Officiel de la Franchise. Le locataire n’est propriétaire de rien, il ne capitalise pas sur l’exploitation du fonds car, à la fin, il n’a rien à vendre : le bail, la clientèle et souvent les équipements appartiennent au loueur-franchiseur. » Néanmoins, la location-gérance permet à des candidats de se lancer à moindre frais et d’investir ses bénéfices dans l’achat d’un fonds de commerce.
Ce type de contrat est en vigueur chez Naturalia depuis quelques années, à la suite de la crise du Covid. « Naturalia se développe en franchise depuis 2014, mais nous avons fait une pause dans son expansion après la pandémie, raconte Ashvin Mungur, responsable réseau franchise de l’enseigne qui compte, à ce jour, 160 succursales et 64 franchises. Nous avions cependant de très bons responsables de magasins qui souhaitaient entreprendre, on a donc testé le modèle de location-gérance et cela a été un véritable carton ! Nos magasins en location-gérance réalisent des performances entre 15 et 25 points au-dessus du réseau, en termes de chiffre d’affaires. On a continué jusqu’à en avoir neuf aujourd’hui. C’est un bon moyen de se développer et de faire évoluer les salariés de Naturalia. »
(1) Selon la dernière édition de l’enquête annuelle de la franchise de Banque Populaire et de la FFF.