Nouveauté [Podcast] Se lancer en franchise avec Aviva
Se lancer en franchise

Salles de sport : des concepts innovants pour séduire de nouveaux adeptes

La rentrée 2024, placée sous le signe des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, pousse de plus en plus de Français vers des clubs et salles de sport. Si, en 2023, 70 % d'entre eux ont déclaré faire du sport, on ne comptait que 8,76 % de la population inscrite à une salle. Le secteur a encore une belle marge de progression devant lui et certaines enseignes n'hésitent pas à investir dans de nouveaux concepts pour attirer toujours plus de clients.

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KEEP COOL

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Neoness Boulogne-Billancourt

À 400 mètres de la station de métro Marcel Sambat, la nouvelle salle Neoness Boulogne-Billancourt, vitrine du nouveau concept de l’enseigne, paraît commune au premier abord. Il suffit de passer les portes pour entrevoir les designs colorés et lumineux qui captent immédiatement l’attention. Thibaut Fratello, le gérant du club, nous fait faire le tour de cette salle de 1 300 mètres carrés sur deux étages, qui a ouvert le 15 juillet dernier, à la veille des JO.

On est rapidement saisis par les puits de lumière et les touches de verdure (plantes devant les machines et murs végétaux), qui apportent une ambiance cosy à la salle remplie de machines de la marque Matrix. On retrouve les tapis de course, vélos elliptiques et rameurs, avant d’atteindre deux studios vidéo. Ces petites salles qui peuvent contenir 3 à 5 personnes permettent de suivre des cours vidéo enregistrés par des coachs, nous explique le gérant. Depuis une tablette, les adhérents définissent le sport et la durée de la séance.

Neoness Boulogne-Billancourt

Plus loin, on débouche sur la Redroom, une salle éclairée de néons rouges où la musique résonne. « Le rouge, c’est une couleur qui motive, précise Thibaut par-dessus la musique. Cette salle est faite pour tout ce qui est renforcement musculaire. » Au sous-sol, encore des machines, une salle d’entraînement et des RollFit, des appareils destinés à masser différentes parties du corps après une séance. Enfin, dernière nouveauté de ce concept : les vestiaires. Mixtes, ils accueillent tous les adhérents avec des cabines individuelles, assez larges pour poser ses affaires ou se changer, ainsi que des cabines de douches individuelles et modernes, faites de fonte et de bois.

Pour son flagship, Neoness a emprunté de nombreux codes à Keepcool, sa maison-mère, en apportant une touche de modernité dans le design, la musique et les vestiaires. « On a créé ce design notamment parce que l’on sait que les jeunes y sont sensibles et partagent leur expérience sur les réseaux. Ils sont fiers de se montrer dans une salle comme celle-ci. J’ai rarement vu des personnes faire cela quand j’étais chez Keepcool, explique-t-il. Il y a une vraie tendance chez les jeunes autour de la salle de sport. Ces derniers sont tous connectés, ils sont nés avec Instagram et TikTok, ils suivent des influenceurs comme Tibo InShape (premier Youtubeur de France avec 23,4 millions d’abonnés, et premier influenceur français sur Instagram avec 12 millions de followers, ndlr), et veulent leur ressembler. »

Neoness Boulogne-Billancourt (Redroom)

Frédéric Vallet, directeur général du groupe ON AIR Fitness, observe également que les adhérents sont de plus en plus jeunes. « Nous avons de plus en plus de lycéens, qui viennent dès leurs 16 ans. C’est une activité extrêmement à la mode chez eux, qui va avec le fait de se montrer sur les réseaux sociaux, et qui fait partie du culte du corps. » On Air Fitness, une jeune enseigne née en 2017 et développée en franchise depuis 2019, en a fait sa marque de fabrique. Elle cible principalement les jeunes qui souhaitent faire du sport dans une ambiance « underground ». L’enseigne a mis l’accent sur le design et la musique pour séduire sa clientèle.

« On l’envisage comme une marque plus que comme une salle de sport, explique le directeur général du groupe. On voulait une identité très forte, le tout en gardant un produit très accessible, avec un prix de 35 euros par mois environ. » On Air Fitness prévoit l’inauguration de son flagship en septembre. Cette salle de 5 000 mètres carrés dans le 19ème arrondissement a l’ambition d’être la plus grande de Paris. « Des nouveautés se mettent en place constamment, nous avons, par exemple, un espace de convivialité baptisé On Air Café dans plusieurs de nos salles. Ce sont environ 20 % de nos surfaces qui sont dédiés à des modes et tendances (espace de café, de pole dance, etc.). »

ON AIR Fitness

Impact des JO

Pour Thibaut Fratello, cela ne fait aucun doute, « les jeunes ont envie de ressembler à leurs modèles, les influenceurs comme les grands sportifs. » Les grands sportifs, qui sont justement sur le devant de la scène depuis les JO, pourraient en effet être des moteurs poussant les Français à se rendre en salle, à l’instar de Teddy Riner ou d’Antoine Dupont, qui effectuent leur préparation physique en salle.

Pour Frédéric Vallet, les JO devraient avoir un effet positif sur le secteur sur le long terme. « On espère que cela va générer du trafic. C’est peut-être encore trop tôt pour le dire, car l’été reste la période la plus calme et les gens étaient devant les épreuves, concentrés sur les JO, mais je pense qu’il y a un engouement pour le sport, devenu Grande Cause Nationale 2024. Le fait de mettre en avant les sportifs et les infrastructures sportives conditionne l’esprit des gens et indique que le sport est lié à la santé mais est aussi ludique. Naturellement, les salles de fitness en profiteront. Et puis, on a de plus en plus de sportifs qui font leur préparation physique dans les clubs, cela joue. »

Sur la période des JO, le Neoness de Boulogne-Billancourt a accueilli de nombreux touristes, inscrits sur une courte durée. « J’ai eu beaucoup de personnes qui se sont inscrites pour quelques semaines, mais sur le long terme, je pense que les gens ont pris conscience de l’intérêt de faire du sport », confie Thibaut Fratello.

Des femmes de plus en plus présentes

Parmi les tendances observées par les acteurs du marché, l’augmentation du nombre de femmes en fait partie. Selon l’INJEP, les femmes pratiquent davantage le sport de manière encadrée (55 %) que les hommes (51%). Un marché que les salles essaient de conquérir par divers moyens, notamment en installant des espaces dédiés aux femmes, comme chez Fitness Park ou On Air Fitness. « On voit de plus en plus de femmes s’entraîner dans les salles de sport. On a des espaces dédiés aux femmes dans nos salles de manière à les inciter à venir et à leur faciliter l’accès à nos clubs, mais même dans les espaces communs, on voit un vrai engouement du côté des femmes. » Dans sa nouvelle salle parisienne, le groupe prévoit un espace « onlyladies » de 150 mètres carrés.

Même constat du côté de Keepcool, qui a longtemps misé sur les espaces réservés aux femmes. « Chez Keepcool, nous avions des Lady corner, mais maintenant, les femmes sont au milieu de la Redroom, s’exclame Thibaut. Elles veulent utiliser toutes les machines et ne plus être cantonnées à de petits espaces avec un choix limité (…) Chez Neoness, on a 48 % d’hommes et 52 % de femmes parmi nos adhérents. Le concept, c’est justement de proposer une salle de sport pour monsieur et madame tout le monde, que l’on ait envie de se maintenir en forme, de renforcer ses muscles dorsaux à force de travailler au bureau. D’où le nom Keepcool, c’est le sport bien être. »

Vélo et sports de combat

Si les ventes de vélo ont augmenté de 43 % sur ces deux dernières années, selon les chiffres de l’Union sport et cycle, sa pratique sportive en salle est également populaire. Neoness propose dans la plupart de ses salles un espace « Bike » ou « Boxe » pour satisfaire les besoins de ses adhérents et pour attirer de nouveaux clients, qui ne viennent que pour ces activités. « Nous proposons des séances en petit comité (entre 12 et 9 vélos dans les salles de training) avec un coach qui donne les indications et qui met l’ambiance, explique Thibaut Fratello. Je vois aussi une vraie tendance autour des sports de combat, c’est pourquoi nous proposons des séances de Boxe en ‘small group training’ dans plusieurs de nos salles. »

Neoness Boulogne-Billancourt

Les activités liées au sport de combat rencontrent en effet un certain succès, en particulier la pratique du MMA qui s’est démocratisée, avec plus de 60 000 pratiquants recensés en France. « On observe une grande montée en puissance de cette pratique sportive, confirme le directeur général d’On Air Fitness. On place dans quasiment tous nos clubs des espaces de boxe et de MMA. Cela aide à aller chercher de nouvelles personnes qui n’allaient pas forcément en salle. »

 « Un vrai boom des salles de sport »

En définitive, l’essor des salles de sports se traduit par de nouveaux usages, où la performance n’est plus le maître-mot mais où les clients peuvent trouver une réponse à leur besoin, qu’il s’agisse de cours de MMA ou de pilates, de renforcement musculaire ou de relaxation. Les enseignes recourent également au digital pour compléter leur offre et faciliter l’accès aux salles et aux contenus. « Après le Covid, nous avons été obligés de nous digitaliser, raconte Thibaut Fratello. Maintenant, nous avons une nouvelle application pour connecter les adhérents et leur communiquer des informations. Ils peuvent réserver leurs cours dessus, avoir accès à des cours vidéo enregistrés disponibles sur l’application, ainsi qu’à des séances de méditation. Et désormais, la carte Neoness virtuelle est disponible directement dans l’Apple Wallet. » D’autres acteurs comme Fitness Park ou Basic Fit proposent également une application avec des fonctionnalités similaires. « Il faut se renouveler en permanence. C’est ce que le chef dit toujours, plaisante le gérant de Neoness, qui cite Winston Churchill : « Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ».

Cet engouement des Français pour le sport ouvre des opportunités aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer en franchise. « Nous avons beaucoup de candidats, confirme Frédéric Vallet. Ce modèle offre une grande rentabilité, il est très attractif car les contraintes d’exploitation et la masse salariale sont très faible. Ceux qui nous rejoignent sont souvent des entrepreneurs aguerris qui ont entrepris en franchise et qui souhaitent se diversifier. »

Pour ce dernier, il ne fait aucun doute que le marché va poursuivre son expansion. « Il y a un vrai boom des salles de sport. En France, on a un taux de pénétration qui est à peu près de 10%. Là où dans les pays limitrophes, on est plutôt sur des 14 à 15% de taux de pénétration, et je ne parle même pas des pays scandinaves. Donc on sait qu’il y a un très fort potentiel de marché qui existe. »

  • Type Franchise
  • Apport 150000
  • Implantations 270
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