Lancée en 2016, l’entreprise de réparation des vitrages de véhicule Ouiglass a rapidement constaté les opportunités qu’offrait un développement en franchise. « Nous avons très vite lancé le réseau, dès mars 2017 », raconte Hadrien Dijoux, cofondateur de Ouiglass. L’enseigne s’est rapidement déployée pour compter aujourd’hui 100 points de vente, exclusivement en franchise, et génère « 25 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’échelle du réseau. »
Avec 151 magasins, dont 14 en succursale et 137 en franchise, La Maison de la Literie est également une enseigne incontournable dans son secteur. Elle a misé sur la fabrication et la vente d’un savoir-faire français, en proposant des matelas, sommiers et accessoires de lit. L’enseigne, qui revendiquait un chiffre d’affaires d’environ 100 millions d’euros en 2022, a été rachetée en 2023 suite à un redressement judiciaire et s’est depuis concentrée sur l’unification des franchisés autour d’un projet commun. « Le premier défi a été de rassembler les franchisés autour de notre projet, explique Guillaume Bages, directeur général délégué de l’enseigne, qui vient de lancer une nouvelle charte graphique. Ce qui est important pour nous, c’est l’adhésion à la feuille de route qu’on leur a présentée, soit le nouveau concept, qui remettra l’industrie et l’innovation au centre de l’enseigne. »
Bien se lancer pour bien accélérer
« Aujourd’hui se développer n’est pas forcément un problème, l’important c’est d’être bien structuré », confie le fondateur de Ouiglass, qui dirige une équipe d’animateurs dédiée à l’accompagnement des franchisés. « On met en place une formation, un accompagnement, et aujourd’hui on peut se permettre d’accélérer. » Pour Hadrien Dijoux, l’essentiel se joue au démarrage de la franchise. « L’important, c’est surtout de gérer un bon démarrage. Si le franchisé est bien formé et bien lancé, ça roule tout seul, il n’y a pas besoin d’intervention supplémentaire du moment que le lancement est bien fait. »
Suite à son rachat, la Maison de la Literie met quant à elle l’accent sur l’adhésion des franchisés et sur la stabilité du réseau avant de poursuivre son développement. « En 2024, l’objectif n’était pas de se développer, mais plutôt de stabiliser l’entreprise et d’avoir une stratégie claire », explique Guillaume Bages.
Animation et cohésion du réseau
Pour animer son réseau, la Maison de la Literie organise régulièrement des commissions qui réunissent les franchisés. « Nous travaillons main dans la main avec notre réseau. Nous avons plusieurs commissions (dédiées, par exemple, au référencement produit, au marketing, à la stratégie, etc.) dans lesquelles il y a des personnes du siège et des franchisés. Ces commissions ont lieu environ toutes les 6 semaines et les conclusions sont ensuite diffusées sur l’ensemble du réseau. »
Ouiglass mise également sur des évènements et des formations au siège pour maintenir la cohésion entre les points de vente. Les formations auxquelles les franchisés sont conviés à venir au siège jouent un rôle clé dans la communication des valeurs de l’enseigne et le maintien de cette cohésion.
Recruter des franchisés
Si la Maison de la Literie ne privilégie plus autant le développement de points de vente, l’enseigne a toutefois annoncé l’acquisition de 3 nouveaux magasins en propre à Saint-Laurent-du-Var, Mougins et Vallauris en juin dernier. « La force du réseau fait qu’on est sollicités, commente le directeur général délégué. Cela nous fait avancer plus vite que prévu mais nous n’avons pas d’ouvertures imminentes à venir. » Il confie néanmoins ses ambitions à long terme : « L’objectif est d’atteindre les 200 magasins d’ici fin 2025 ou 2026. »
« On souhaite passer le cap des 150 franchises d’ici fin 2025 ou 2026, annonce quant à lui le cofondateur de Ouiglass. L’une des forces de notre modèle économique, c’est qu’il est très rentable. L’investissement est assez faible (il faut compter un apport personnel de 25 000 euros pour un investissement global à 80 000 euros). La marge brute avoisine les 75 %, le seuil de rentabilité est généralement atteint en moins de 6 mois. Ce sont des éléments très forts pour quelqu’un qui souhaite lancer un projet en franchise. Il faut compter 2 ou 3 ans pour obtenir un retour sur investissement. »
Hadrien Dijoux confie ne pas avoir de difficultés particulières pour trouver des entrepreneurs ou gestionnaires prêts à se lancer en franchise. « Globalement, nous recevons beaucoup de demandes. C’est un marché qui est porteur et qui attire beaucoup de monde. »