Comment devenir franchisé en 2024 ?

Vous avez le sens des affaires ? Votre profil pourrait bien intéresser un franchiseur !

Devenir franchisé en 2024, c’est rejoindre un réseau mais c’est surtout devenir chef d’entreprise. En faisant le choix d’une enseigne en accord avec vos valeurs, vos envies et vos projets, vous bénéficierez d’un soutien notable mais ne devrez pas moins démontrer de solides compétences commerciales, en management ou encore en relations humaines.

Du choix du secteur à l’ouverture du point de vente, les étapes pour devenir franchisé sont aussi nombreuses qu’incontournables.

Devenir franchisé : avant de vous lancer

Deux étapes capitales sont à retenir avant d’ouvrir une franchise commerciale.  

Faire le point sur vos envies

Créer une entreprise en franchise n’est pas à la portée du premier venu. Du temps, de l’énergie et de la motivation vous seront nécessaires. Pour être certain d’être prêt, il est important de faire le point sur vos envies (en termes d’engagement personnel, comme de secteur d’activité visé) et de vous renseigner sur le fonctionnement d’une franchise. En tant que franchisé, vous devrez notamment accepter de respecter le code de déontologie européen de la franchise, un document où sont répertoriées toutes les pratiques commerciales à suivre.

Connaître vos capacités d’investissement

Outre l’investissement personnel, un projet de franchise va de pair avec un investissement financier plus ou moins important selon le secteur d’activité et selon l’enseigne choisie. Quel que soit le franchiseur, vous devrez en effet vous acquitter d’un droit d’entrée dont le montant, variable, n’en sera pas moins synonyme d’une dépense conséquente. Si votre apport personnel est trop réduit, un prêt pourra être envisagé pour votre création d’entreprise.

Ouvrir une franchise : les premiers pas

Jeune réseau en développement ou enseigne déjà bien implantée sur le territoire ? À chacun ses préférences ! L’important sera de se tourner vers un concept fiable. Pour ce faire, une phase de recherche s’impose.

Établir un premier contact avec les réseaux

Pour récolter les premières informations sur les réseaux de franchise susceptibles de vous correspondre, deux solutions s’offrent à vous. Elles sont évidemment complémentaires et vous permettront d’affiner toujours plus les renseignements collectés.

Consulter les annuaires de franchise

Très complets, ils ont l’avantage d’offrir un tour d’horizon très vaste des franchiseurs en fonction de leurs domaines d’activité mais également de l’investissement financier exigé de la part de leurs futurs franchisés. Ces deux points vous permettront d’opérer une première sélection et d’avoir une vision plus claire des différentes enseignes susceptibles de vous correspondre.

Se rendre aux salons de franchise

Rencontrer en direct l’équipe d’animation de réseau, c’est se donner l’opportunité de découvrir chaque enseigne plus en détails mais surtout, de poser les questions qui vous importent. Des réponses personnalisées, forcément davantage étayées, vous permettront sans doute de vous faire un avis plus précis sur chaque franchiseur.

Envisager les collaborations possibles

Vous hésitez désormais entre 2 ou 3 enseignes, dans un secteur donné ?

Vous pourrez prendre connaissance des informations les plus précises à leur sujet en obtenant leur document d’information pré-contractuelle (DIP), un document fourni au moins 20 jours avant la signature du contrat. Ce dernier vous permettra d’être informé de la santé financière réelle du franchiseur et de son potentiel de développement pour les années à venir. Il comporte également la liste des franchisés en activité, des professionnels que vous pourrez interroger pour obtenir davantage d’informations.

Cependant, vous pouvez également faire une étude de marché en amont afin d’identifier par vous-même le potentiel de rentabilité des enseignes qui vous intéressent.

L’étape du business plan

Dans un troisième temps, il est nécessaire de monter un dossier pour convaincre à la fois les établissements financiers, si un prêt bancaire est envisagé, et le franchiseur dont vous souhaitez rejoindre le réseau.

Un business plan doit comporter différents volets. L’un d’entre eux doit évidemment être consacré à l’aspect financier de votre entreprise. Vous devrez notamment fournir un compte de résultat prévisionnel sur cinq ans.

Le pré-contrat : une étape obligatoire ?

Otez-vous d’un doute dès à présent : signer un pré-contrat n’est absolument pas obligatoire. Néanmoins, cette possibilité est intéressante car elle permet de poser les premiers jalons d’une collaboration à venir. Le franchisé, comme le franchiseur, s’y engagent en effet de manière concrète. Le second accepte de ne pas rechercher un autre candidat pour la zone de chalandise identifiée. Il s’engage également à aider le candidat à la franchise à la recherche d’un local et au montage d’un dossier de financement. Ce sera malgré tout au franchisé de lancer ces deux démarches.

La signature d’un pré-contrat va généralement de pair avec le versement d’une première somme qui sera, dans la plupart des cas, déduite du droit d’entrée versé lors de la signature du contrat final.

En cas de rupture de ce pré-contrat : si les raisons sont indépendantes de la volonté du candidat, le franchiseur peut rendre une partie de la somme versée. Dans le cas où ledit candidat manquerait à ses obligations, le franchiseur sera en droit d’en garder la totalité à cause du temps et de l’argent investis à perte.

L’analyse du contrat de franchise : nos conseils

Notez en introduction qu’il existe 3 différents types de contrats de franchise :

  • le contrat de franchise de distribution : il permet de vendre des produits sous l’enseigne du franchiseur,
  • le contrat de franchise de production : il permet la transmission d’un savoir-faire pour la fabrication d’un produit qui sera ensuite vendu sous la marque du franchiseur,
  • ou encore, le contrat de franchise de service : il offre quant à lui au franchisé la possibilité de vendre un service sous la marque du franchiseur.

En amont : avoir pris le temps de lire le DIP

Analyser le DIP d’un réseau de franchise n’est jamais une perte de temps. S’il est complet et en tous points conforme aux règles établies par la Loi Doubin, il est gage de transparence. Santé financière de l’entreprise, état du marché, nombre de résiliations et raisons de ces dernières : vous devez y trouver de quoi vous faire un avis solide sur l’enseigne à condition, bien entendu de les remettre en question et de confronter les résultats de vos recherches personnelles aux chiffres avancés par le franchiseur.

Les clauses à vérifier avant signature

Un contrat de franchise n’est pas soumis à une réglementation spécifique. Il répond de ce fait aux règles et usages auxquels se plie tout contrat commercial. Dans les faits, il ne se négocie pas ou très peu. Les clauses suivantes sont donc à vérifier avec attention, avant signature.

La durée du contrat

La durée du contrat de franchise est importante lorsque l’on s’apprête à rejoindre un réseau. En moyenne, elle est comprise entre 3 et 7 ans. De plus, il est important qu’elle soit cohérente avec la durée des droits de bail, notamment si le franchiseur est propriétaire du fonds de commerce.

Un contrat de franchise plus long vous condamnerait à payer une redevance au franchiseur sans avoir de local pour poursuivre votre activité. Un droit au bail plus long vous imposerait quant à lui à honorer un loyer sans pouvoir exploiter les services ou les produits d’une enseigne. Dans les deux cas, les pertes financières seraient assurées.

Les clauses d’exclusivité

Si elles ne sont pas obligatoires, les clauses d’exclusivité sont couramment spécifiées dans les contrats de franchise. Il peut être question d’exclusivité d’implantation (aucun distributeur, ni même le franchiseur, n’est autorisé à s’installer sur le territoire accordé au franchisé). Dans le cadre d’une exclusivité de franchise, le franchiseur ne peut installer un autre franchisé sur la zone délimitée mais peut créer une succursale. Dans le cadre d’une exclusivité de fourniture, le franchiseur ne pourra approvisionner d’autres entreprises dans la zone d’exclusivité précisée dans le contrat.

En cas de non-respect d’une de ces clauses, le franchisé sera en droit de résilier son contrat tout en recevant des droits et intérêts.

Les clauses de cessation de contrat

À l’orée d’une signature, la cessation d’un contrat de franchise peut sembler lointaine mais n’est pas moins à prendre en compte. Ainsi, doivent être approfondies :

  • toutes les clauses concernant une résiliation anticipée,
  • la clause pénale,
  • la clause d’agrément,
  • ou encore, la clause de non concurrence post contractuelle.

Très sensible, cette dernière doit faire l’objet de toute votre attention : il est en effet possible de la négocier, notamment si la durée et la zone géographique concernées sont trop importantes.

Autres points importants

Quid de la période d’essai ?

Certains franchiseurs imposent une période d’essai. Durant cette dernière, les parties peuvent se retirer à tout moment sans avoir à fournir de justifications. Pour un franchisé, elle peut être rassurante car elle lui permet de quitter rapidement un réseau en cas d’erreur de jugement. Elle peut également être synonyme de pertes financières si le franchiseur met fin au contrat avant que le franchisé ait pu obtenir un retour sur investissement correct.

Des droits mais également des devoirs

Un contrat de franchise comporte le détail des devoirs que chaque partie doit à l’autre. Un franchiseur s’engage notamment à fournir un savoir-faire, à assurer une formation et à apporter son assistance durant le contrat. En retour, le franchisé doit s’acquitter d’un droit d’entrée, de diverses redevances mais doit également respecter le concept qu’il choisit d’exploiter.