Le chiffre d’affaires global du secteur de la restauration a connu une croissance mécanique de 7 % par rapport à 2022, soutenue par l’inflation et une augmentation de la dépense moyenne par client. La restauration hors domicile reste l’un des secteurs les plus dynamiques et résilients de la dernière décennie. Toutefois, la complexité et l’intensité de la concurrence ont atteint des niveaux sans précédent, posant de sérieux défis aux exploitants.
En 2023, le nombre d’unités de restauration a augmenté, bien que le secteur CHR (Cafés, Hôtels, Restaurants) ait enregistré une hausse alarmante des défaillances de près de 45 % entre 2022 et 2023. Malgré cette croissance des unités, la fréquentation des établissements a légèrement diminué, enregistrant une baisse de 2 % par rapport à l’année précédente. Cependant, la dépense moyenne par client a progressé de 9 %, contribuant ainsi à l’augmentation du chiffre d’affaires du secteur.
Livraison en déclin
En 2023, la livraison de repas a perdu du terrain auprès des consommateurs français. Selon l’étude de Gira Conseil, 51% des individus n’ont pas utilisé de service de livraison de repas cette année, une augmentation significative par rapport aux 41 % de 2022. La fréquence des commandes a également diminué, avec 48 % des consommateurs réduisant leur fréquence de commande par rapport à l’année précédente. Les chiffres révèlent une tendance à la baisse dans les habitudes de consommation de repas livrés : 21 % des consommateurs commandent moins souvent, 22 % une fois tous les 2 à 3 mois, 20 % une fois par mois, 23 % deux à trois fois par mois, et seulement 14 % au moins une fois par semaine. Cette baisse pourrait être attribuée à plusieurs facteurs, dont l’inflation qui pousse les consommateurs à revoir leurs dépenses, ainsi que le retour progressif des habitudes de sortie post-pandémie.
Fréquence et budget du déjeuner…
Les habitudes de consommation des Français varient considérablement lorsqu’il s’agit de déjeuner au restaurant. L’étude montre que 38 % des répondants déjeunent au restaurant au moins une fois par semaine. Les fréquences de consommation détaillées sont les suivantes : 38 % y vont au moins une fois par semaine, 34 % au moins une fois par mois, 12 % une fois tous les 2 à 3 mois, 10 % moins souvent et 6 % jamais. En termes de budget, les consommateurs allouent une part significative de leurs dépenses à cette occasion : 3 % dépensent moins de 8€, 12 % entre 8 et 11€, 25 % entre 11 et 16€, 38 % entre 16 et 23€, et 21 % plus de 23€. Ainsi, 38 % des consommateurs déclarent consacrer entre 16€ et 23€ pour un déjeuner au restaurant. Ces chiffres montrent une certaine régularité et un budget assez stable pour les repas de midi, malgré les pressions économiques actuelles.
… et du dîner
Les dîners au restaurant représentent un autre moment clé pour les consommateurs français. Les sorties en soirée et les week-ends, souvent perçues comme des moments de détente et de plaisir, voient 24 % des répondants fréquenter les restaurants au moins une fois par semaine. La répartition des fréquences est la suivante : 24 % y vont au moins une fois par semaine, 50 % au moins une fois par mois, 16 % une fois tous les 2 à 3 mois, 9 % moins souvent et 1 % jamais. Concernant le budget alloué aux dîners, on observe une répartition plus large des dépenses : 4 % des consommateurs dépensent moins de 16€, 10 % entre 16 et 23€, 35 % entre 23 et 30€, 27 % entre 30 et 40€, et 23 % plus de 40€. Ainsi, 49 % des consommateurs déclarent consacrer moins de 30€ pour un dîner au restaurant. Ces données mettent en lumière les préférences des consommateurs pour des sorties gastronomiques plus élaborées en soirée, avec un budget souvent supérieur à celui alloué aux déjeuners.
