Si entreprendre dans l’univers des mariages et de l’événementiel vous intéresse, plutôt que de vous lancer à votre compte, pourquoi ne pas vous consacrer à votre passion au sein d’un réseau organisé et ainsi exploiter un concept éprouvé ? L’aventure d’Elodie Bansard démarre en 2013 à Dijon : elle est aujourd’hui à la tête d’un réseau de 34 partenaires licenciés en France et dans le monde. “J’ai une passion pour l’organisation des mariages depuis mes 14 ans. Je rêvais de m’y lancer plus tard mais, à l’époque, le marché français recensait très peu d’entreprises du secteur. Je me suis alors orientée vers le droit, tout en réalisant des stages dans le milieu du mariage. Jusqu’à ce qu’une fois mon diplôme de juriste en droit public obtenu, je me lance dans l’entrepreneuriat. Et crée, à 22 ans, ma propre entreprise d’organisation de mariages, raconte la fondatrice de D Day Wedding Planner. Evidemment, les banques ne croyaient pas à la pérennité de ce modèle lorsque je le leur ai présenté. Jusqu’à ce que je commence à accueillir mes premiers clients. Et qu’après trois ans d’activité, une première licenciée me rejoigne dans l’aventure. Et qu’une seconde le fasse aussi, six mois plus tard encore. Depuis, le réseau a déjà réalisé 1 200 mariages.”
Entre-temps, le concept s’est étendu à Lille, Nantes, La Rochelle, Lyon et Bordeaux ainsi qu’aux régions Corse, Picardie et Alsace. Elodie Bansard a même conquis des partenaires à Genève et Fribourg (Suisse) ainsi qu’à Bruxelles (Belgique) et Montréal (Canada).
Penser un mariage de A à Z
“Chez nous, il n’y a pas d’agence physique. Chacune travaille à son domicile et se déplace ensuite chez ses clients. Mes partenaires ouvrent généralement dans ou à proximité des grandes villes pour cibler un maximum de clients et répondre à leurs plus grands souhaits !”, détaille Elodie Bansard. Une fois le contrat signé, place à toute l’organisation du mariage : “D Day Wedding Planner s’occupe de toute la budgétisation du mariage. Cela comprend le choix du traiteur, la recherche de lieux de réception, de coiffeurs. Et peut s’étendre aux voitures, aux fleuristes, comme à la recherche d’hôtels ou de baby-sitters. Il s’agit donc de diriger l’orchestre pour que le couple n’ait ni à gérer, ni à supporter cette logistique et profite au mieux des festivités ! Ma promesse de marque, c’est la sérénité des clients !”
Dès lors, les partenaires intéressés par l’enseigne n’ont pas à investir dans un local, mais bien dans le concept en lui-même. “Mes partenaires bénéficient d’un site Internet référencé et de prestataires de confiance dont je m’entoure depuis dix ans afin de profiter de certaines bonnes adresses, mais aussi de raccourcis de carrière dans la branche. À eux de démarcher, ensuite, leurs propres prestataires locaux. Ou de s’appuyer sur les miens, qui sont nationaux, en fonction des attentes de leurs clients, étaye Elodie Bansard. Mais c’est la garantie, en à peine six mois, de démarrer une belle saison événementielle ! J’ai donc beau avoir créé une licence de marque, mes partenaires suivent tout de même une formation initiale théorique et pratique.”
De la sororité entre licenciées
À ce sujet, la fondatrice souhaite entretenir un état d’esprit familial avec ses partenaires. “J’estime qu’il doit y avoir une certaine sororité entre nous et un sens de l’entraide national entre licenciées. Elles ont aussi la possibilité d’interagir entre elles par le biais de groupes régionaux. Elles peuvent donc se soutenir mutuellement au quotidien car il arrive que l’on puisse se sentir très seule malgré ses réussites professionnelles. Nous sommes, certes, témoins de belles histoires mais, derrière, cela demande de tenir la cadence pour satisfaire le couple qui se marie.”
En d’autres termes, poursuit la fondatrice qui est aussi officiante de cérémonie, “il faut être organisée pour rédiger ses rétroplannings, savoir convaincre ses clients, gérer leur stress et le sien. Mais aussi savoir faire face aux imprévus. Comme revoir des devis, remplacer de la vaisselle cassée au dernier moment, etc. Enfin, même si l’on est sa propre patronne, il faut garder en tête que l’aventure demande de travailler sous la contrainte horaire.” Côté formation, note encore la dirigeante, les nouveaux ou nouvelles partenaires s’appuient sur le réseau tout entier. “Les nouvelles licenciées font 8 mariages à mes côtés avant de pouvoir voler de leurs propres ailes. Et les licenciées viennent à un mariage par an, à titre de formation continue. Ainsi, chaque ‘D Day girl’ est solidaire de sa voisine”. Dès lors, le réseau forme en situation réelle. Et recrute, si besoin, des stagiaires ou des alternants en renfort.
Un concept accessible
Un rêve accessible dès lors que les candidats disposent d’une enveloppe de 5 000 euros pour le droit d’entrée et la formation initiale, quand le forfait mariés (clients) oscille, lui, entre 1 900 et 6 000 euros (selon formule). En outre, “il n’y a pas de chiffre d’affaires annuel minimum imposé. Chacune reste indépendante et exerce son activité à son propre rythme, prévient la tête de réseau. La relation contractuelle, elle, dure trois ans. Et il n’est pas interdit d’exercer une activité parallèle, tant qu’elle ne concurrence pas la mienne. La plupart des licenciées exercent seules et s’entourent d’une équipe d’extras qui varie de 2 à 3 personnes en saison, selon les besoins. Certaines ont aussi développé une sous-licence, comme à Bordeaux, Lille et Nantes où l’activité est plus forte.”
Prochaine étape pour l’enseigne ? Exporter le concept. “Pourquoi pas ouvrir à La Réunion, à Londres ou à Madrid, mais aussi au Portugal et en Italie. Et, un jour, aux Etats-Unis, ambitionne Elodie Bansard. Après tout, on m’a déjà demandé de trouver un éléphant pour un mariage. Et j’ai déjà marié des stars de la télé-réalité… J’adore les défis !”