Nouveauté [Podcast] Se lancer en franchise avec Aviva
Se lancer en franchise

Boulangeries-Pâtisseries : l’appétit grandissant des réseaux de franchise

Si la filière a réalisé 15,1 milliards d’euros en 2023, les enseignes doivent se réinventer pour limiter les coûts d’exploitation, attirer du personnel et séduire une clientèle qui ne vient plus - seulement - en boulangerie pour acheter sa baguette.

Où les Français achètent-ils leur pain ? Alors que 52 % d’entre eux continuent de privilégier le plus souvent les boulangeries artisanales indépendantes, 9 % se tournent désormais vers des boulangeries appartenant à des réseaux tels que Marie Blachère, Ange ou encore Louise (1). La grande distribution serait, en cumulé, privilégiée par 28 % des consommateurs, soit 22 % en hyper-supers auxquels il faut ajouter les 6 % qui optent pour le hard-discount. Les chaînes de boulangerie montrent ainsi leur dynamisme face aux artisans indépendants avec +10 % de croissance sur leurs unités. “L’activité du marché repose aujourd’hui sur une tendance historique : une organisation en réseaux en plein essor alors que le marché est, à l’origine, artisan. C’est donc un changement de cap”, note ainsi Paul Boivin, délégué général de la Fédération des entreprises de boulangerie (FEB). Si sur 32 600 unités recensées en France en 2023, 30 100 sont encore indépendantes, les chaînes réalisent déjà 18 % du CA de la filière, note Food Service Vision(2).


Résister malgré l’anxiété

Pour preuve de ce dynamisme, citons la région Sud qui est très maillée par Ange (365 millions d’euros de CA en 2023). Autre actualité forte à l’échelle nationale : la levée de fonds de 2,5 millions d’euros de Maison Bécam en décembre 2022. Ou encore le rachat d’Emile Bec (15 unités) opéré en juillet 2022 par le réseau Sophie Lebreuilly. Une franchise qui enregistrait d’ailleurs “un CA de 48 millions d’euros en janvier 2024” pour 66 unités, et doit encore accueillir 10 unités en 2024. Quant aux Fournils de France, qui compte 9 succursales et 10 franchises, le réseau cherche à atteindre les “4 300 millions d’euros de CA à fin 2024”, selon son dirigeant Gaylor Chaudemanche.


De son côté, le groupe agroalimentaire BC-CAP, qui détient les concepts Augustin et Mariette (47 boutiques au total) espère ouvrir “20 nouvelles unités, en propre et en franchise à moyen terme. Et avancer sur l’arc atlantique, de Nantes à Biarritz sans oublier Paris intramuros”, souligne Boris Calle, son fondateur. Quant aux 30 unités de l’Atelier Papilles, celles-ci ont progressé de +14 % sur l’année 2023, la part liée aux augmentations tarifaires étant de 6 %, déclare leur président, Guillaume Lopez Marcoux. Vingt nouvelles ouvertures devraient aussi voir le jour sous 18 mois. Deux tiers des profils envisagent la multifranchise.” Quant à Jean-François Feuillette, il annonce pour son parc Feuillette, un résultat de  “140 millions d’euros en 2023, avec plus de 2 000 collaborateurs”. Et projette d’atteindre les 100 boutiques d’ici à fin 2025. 


Si ces résultats sont positifs, il ne faudrait pas sous-estimer l’impact de l’inflation. Aussi bien du côté de l’offre que de la demande. “Les porteurs de projet sont plus prudents chez nos adhérents et les ouvertures prennent plus de temps. Les taux bancaires ralentissent, les marges ont fondu avec les coûts énergétiques. Et il y a une hausse des salaires et des matières premières, rappelle Paul Boivin. D’ailleurs, la FEB suit de très près, depuis début 2023, en lien avec le ministère de l’Économie, les dispositifs ‘d’aides énergie’ aux entreprises. Nous assurons, en lien avec l’administration, le bon versement des aides aux adhérents(3)”.

Allez plus loin

Lisez la suite de cet article dans le n°237 de L’Officiel de la Franchise, daté de février 2024

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