Pour Yves Lepide, chef-restaurateur originaire de Marseille parti vivre à Rio de Janeiro au Brésil pendant 17 ans, c’en est fini de la malbouffe ! Place au contraire à des recettes exotiques, saines et allégées.
“Après avoir ouvert 6 restaurants dans ma carrière et m’être acclimaté à la culture brésilienne, je me suis dit que les recettes locales du pays manquaient au marché français. Elles n’étaient pas assez exploitées ou pas assez connues des consommateurs. L’idée du concept Cario K est donc né sur place en 2018, avant que je ne rentre en France. J’ai ensuite ouvert un restaurant à Saint-Cyr-sur-Mer (83) en août 2022 pour y proposer des galettes brésiliennes à la carte. On les appelle Carioza”, nous explique ainsi ce dernier.
Les recettes satisfont sa clientèle, au point qu’il se décide à expérimenter un format novateur et uniquement basé sur ces spécialités autour d’un kiosque de vente à emporter. À la carte chez Cario K, enseigne qu’il gère avec ses associés, JR Foy, William Gebara et Gregory D’Ancona, une galette (crêpe) à base de farine de manioc et/ou de coco, mais sans lactose pour répondre à toutes les exigences alimentaires. L’objectif ? Satisfaire les gourmands, mais aussi convenir aux personnes diabétiques ou intolérantes au gluten. Au menu également : des recettes à base de champignons et d’emmental et une multitude de ‘Sucos’, des jus de fruits sans ajouts de sucre.
Une offre axée sur la super food
“Nous servons aussi du Pão de queijo, des pains fourrés au fromage comme on en déguste à Rio, conçus à base de farine de tapioca, comme les préparaient notamment les indigènes à l’époque. Et des bols composés de super-aliments, comme du fruit de la passion, de l’açai qui est naturellement pauvre en sucre mais riche en fibres. Ou encore des desserts qui sont en réalité des fruits, servis glacés, à déguster avec ou sans toppings. L’idée étant de ne pas concurrencer les glaciers, complète Yves Lepide. C’est sans oublier une galette à la figue et au miel avec de l’huile d’olive à la lavande que je fabrique moi-même dans le Sud ! Car pour l’anecdote, je fabriquais mes propres huiles à la noix et au romarin au Brésil pour faire découvrir la culture française aux locaux. Et voilà que je fais maintenant l’inverse !”, précise ce dernier.
Le concept intrigue les publics, s’acclimate bien aux zones touristiques, jusqu’à ce que divers entrepreneurs s’intéressent de plus près au concept. Et que le dirigeant commence à étudier un projet de franchise il y a près de cinq mois. “A date, nous avons 8 signatures en cours pour des ouvertures dans l’année”, se réjouit ce dernier. Il espère également ouvrir “entre 5 et 10 franchises entre Marseille, Antibes, Toulon, Toulouse et Cannes dans les premiers temps”.
À moyen terme, lui et ses équipes espèrent aussi doubler les effectifs partout en France. “Pourquoi pas ouvrir à Paris, Bordeaux ou Biarritz, réfléchit à voix haute son associé JR Foy, à la direction marketing et développement du réseau. Nous avons aussi quelques pistes pour des projets de franchise en Espagne et au Portugal avec des expatriés, mais dans un second temps”.
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Des kiosques et des restaurants
La stratégie de l’enseigne pour recruter des partenaires ? Proposer un modèle flexible et accessible, d’autant plus à l’heure où ce critère devient primordial pour les candidats. Et que le taux de primo-accédants recule en franchise, lié à la hausse du coût du marché foncier et des taux bancaires.
“On ne se refuse d’ailleurs aucune opportunité d’implantation. À condition que le taux d’effort sur place soit correct envers le franchisé et lui assure une pérennité de l’activité. Mais nous serons aussi bien intéressés pour ouvrir sur un format kiosque en bordure de plage que dans une cellule implantée en centre commercial. Ou bien sur des emplacements éphémères ou des corners en centre commercial. Mais il devra y avoir du flux client pour assurer la rentabilité de l’établissement. Etablissement qui, d’ailleurs, n’ira pas au-delà de 35 m2 de superficie. Et qui ne nécessite pas d’extracteur en cuisine!”
Cario K propose aussi d’autres avantages à ses futurs franchisés : la possibilité d’ouvrir seul pour démarrer l’aventure, ou accompagn d’un binôme. “Pas besoin d’être chevronné en cuisine non plus, pour se lancer”, assure JR Foy.
Un concept à 60 000 euros
À l’heure où le franchiseur et son équipe expérimentent encore le concept, les recettes proposées devraient prendre de l’ampleur. Le dirigeant et son équipe comptent sur les JO de 2024 pour accroître leur notoriété. “Nous serons présents sur le pôle des épreuves de voile”, précise la direction.
Avec des tarifs actuellement fixés entre 5 et 12 euros, selon le produit choisi sur la carte, le chiffre d’affaires annuel espéré par établissement devrait pouvoir dépasser les 150 000 euros à compter de la 3ème année d’exploitation. Le site pilote lui, a “déjà dépassé les dépassé les 80 000 euros de CA”, assure la direction.
Le droit d’entrée de l’enseigne a également été fixé à à 20 000 euros avec des royalties, comprises entre 3 et 7 % du CA, bien que la direction précise qu’elles “seront offertes aux premiers arrivants pendant les deux premières années de structuration du réseau.” Quant au coût global du concept, pour lequel il faudra signer pour 7 ans, il oscille entre 50 000 et 60 000 euros (droit d’entrée inclus).
Prochaine étape quand la marque cumule déjà 43 000 abonnés et plus sur Instagram ? Lancer une carte de fidélité dédiée aux étudiants pour attirer encore plus de gourmands. Desfrute (Bon appétit)!
