S’attabler et recevoir à domicile pour éviter l’addition salée au restaurant ? C’est le quotidien de nombreux Français pour pallier les effets de l’inflation. Depuis la crise du Covid, beaucoup ont aussi (re)découvert le plaisir de cuisiner eux-mêmes. Pour preuve de cet engouement, une progression de 5 % des ventes d’appareils électroménagers en France en 2020 (à plus de 9 milliards d’euros et 3,8 % en volume selon le Gifam*) et des ventes sur le secteur des arts de la table qui ont bondi de 9 % en 2021, pour Francéclat. Le marché français était ainsi estimé en 2022 à 2 milliards d’euros HT (hors Internet à +15 %).
Des perspectives prometteuses
“La demande pour les produits des arts de la table a augmenté depuis la crise sanitaire. Le taux de croissance était d’ailleurs de 10 % en 2021. Il a aussi augmenté de +4 % depuis 2018. On est donc plus haut que sur le marché sur cette typologie de produits”, constate Doris Grand-Martin, directrice achats et collections maisons et loisirs chez Monoprix (317 magasins, dont 64 franchisés). “Les arts de la table représentent d’ailleurs un tiers du CA de l’univers maison au global sur le parc Monoprix.” Des perspectives qui incitent aussi le groupe à poursuivre sur sa lancée, depuis l’ouverture d’un premier Monoprix Maison en octobre dernier (So Ouest), suivi d’une succursale parisienne à Chaussée d’Antin au mois de juillet. Et bientôt, cet automne, d’une première franchise à Châteauroux (36).
Même constat pour Didier Candelle, directeur réseau de la coopérative EK France (170 unités) qui note “depuis juin 2023, 3,8 % de croissance par rapport à l’an dernier pour Culinarion et + 4,6 % de croissance pour Ambiance & Styles”, avec encore 13 projets de créations en 2023. Et “une forte activité en décembre, axée sur l’achat cadeau, représentant un quart du CA annuel d’Ambiance & Styles”.
Outre la hausse des ventes de verres à vin, vaisselle, coutellerie et casseroles (françaises), le public aime aussi de plus en plus la pâtisserie, aux dires de Cyril Bertrand, à la tête du réseau franchisé Sweet Délices qui comptera bientôt 6 unités. Car si le réseau propose déjà du cake design et des ateliers de pâtisserie pour tous, la vente d’ustensiles représente de son côté “45 % du chiffre d’affaires de l’enseigne”. Optimistes pour l’avenir, lui et son épouse envisagent d’ailleurs d’ouvrir “5 à 10 nouvelles unités par an à compter de la fin de l’année prochaine”. Et ce, quand en parallèle, les “kits pour faire des rhums arrangés” sont très appréciés chez EK France et que Monoprix songe à lancer des “kits ludo-créatifs pour les enfants”.
Artisanat et RSE
Reste à valoriser le savoir-faire français et européen : rappelons qu’en 2019 la Chine était encore le 1er fournisseur de l’Hexagone (36 % d’importations pour l’Insee) alors que la France regorge de maisons historiques fournissant les tables de chefs (Jars, Limoges, Arc, etc)….
Allez plus loin !
Lisez la suite de ce dossier dans l’Officiel de la Franchise n°233 de septembre 2023