Étendue financière
La valeur d’entreprise fixe de 1,35 milliard d’euros (hors immobilier) fixée pour la transaction souligne la dimension financière colossale de cette opération. Cette somme, basée sur la quasi-totalité du périmètre des hypermarchés et supermarchés, constitue un élément clé de la restructuration financière envisagée par le groupe Casino.
Chiffre d’affaires actuel et projections
Le périmètre des magasins intégrés a généré un chiffre d’affaires total impressionnant d’environ 3,6 milliards d’euros hors taxes en 2022 (hors essence) pour 313 magasins. Ces chiffres, bien que détaillés dans les communiqués, soulignent la contribution significative de ces points de vente à l’économie du groupe Casino. La perspective de la reprise par le Groupement Les Mousquetaires et Auchan Retail met en lumière un point crucial : le sort des salariés des magasins transférés. Avec l’engagement de reprendre l’ensemble du personnel, cette transaction vise à minimiser les répercussions sociales tout en assurant la stabilité de l’emploi.
Carrefour perdant
La proposition alternative de Xavier Kemlin, descendant du fondateur de Casino, introduisait une autre dimension à l’équation. Sa vision de fusion avec Carrefour impliquait un échange d’actions sans nécessité de fonds monétaires, un élément stratégique qui aurait pu redéfinir le paysage de la distribution en France. Xavier Kemlin a entre autres déclaré sur France 3 Auvergne: « Mon offre de reprise, je vais la présenter mercredi aux organisations syndicales et je la présenterai au conseil d’administration d’un grand groupe qui s’appelle Carrefour. » Il avait l’intention de proposer « une fusion des deux entités en échange d’actions ».
Malheureusement, Carrefour s’est vu refuser la reprise des magasins de proximité qu’il convoitait car c’est bien Intermarché allié à Auchan pour le rachat des 313 magasins servis par le siège de Saint-Etienne qui ont finalement remporté la mise.
Implications politiques consultations futures
Les négociations exclusives seront soumises à la consultation des instances représentatives du personnel, aux autorités réglementaires, et aux gouvernances respectives. Ces étapes clés introduisent des aspects politiques et réglementaires importants dans le processus, donnant à l’État une voix significative dans la décision finale. Les déclarations du député de la Loire, Quentin Bataillon, soulignent l’importance de l’intervention de Bercy, l’État détenant 300 millions d’euros de dettes fiscales du groupe Casino. « toutes les offres de reprise doivent passer par Bercy ». « L’État détient 300 millions de dettes fiscales du groupe Casino. Forcément, dans les offres de rachat, l’État aura son mot à dire (au moment de l’examen de ces offres) Il faut que l’État soit très ferme sur les emplois, l’avenir du groupe, le siège et les entrepôts ».
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Les prochaines étapes
Avec la cotation des actions Casino suspendue et une réunion d’urgence entre la direction du groupe et les syndicats, les prochains mois s’annoncent critiques. Les réunions avec les potentiels repreneurs, les consultations, et la finalisation de l’accord engageant détermineront l’avenir du groupe Casino. La vigilance dans les prochains mois sera de mise pour tous les acteurs concernés.